A Madrid, le chef du parti anti-austérité espagnol commande une salade "néoréaliste", parle avec Tobias Buck d'Angela Merkel et de Mohamed Ali, et se félicite que les gens viennent le toucher.

En Espagne, Ada Colau, Manuela Carmena et Monica Oltra symbolisent la percée électorale de la gauche radicale. L'écrivaine Virginie Despentes salue ce changement et pointe les risques inhérents à l'exercice du pouvoir.

C'est l'histoire d'une douzaine de jeunes militants, pour la plupart universitaires et issus de la gauche anticapitaliste, qui se retrouvent dans une petite salle madrilène un soir de janvier 2014, dépités d'avoir été marginalisés au sein de leurs partis d'origine (IU, le parti communiste espagnol, et Izquierda anticapitalista).

En Grèce et en Espagne, la progression d'une gauche opposée aux politiques d'austérité encourage les partisans d'un changement de cap de l'Union européenne. De plus en plus formel, le débat démocratique y gagnerait beaucoup. L'affrontement culturel et religieux, le "choc des civilisations" que les auteurs des attentats de Paris ont voulu déchaîner, reculerait alors d'autant.

Surprise des européennes, le Front de Gauche ibérique est devenu la quatrième force du pays. Son programme ? Combattre la finance et réinventer la politique.