Finie, l'alliance privilégiée avec l'Occident ! Le gouvernement islamo-conservateur a entrepris de rééquilibrer sa diplomatie au profit du monde arabo-musulman. Moins par idéologie que par désir d'asseoir sa suprématie régionale. Mais l'opération n'est pas sans risque.

Depuis 1974, la partie septentrionale de Chypre est occupée par les forces armées turques. Justifiée au nom de la protection de la minorité chypriote turque, cette présence militaire turque sur l'île traduit un intérêt stratégique qui s'ancre dans les temps longs de l'histoire.

La Turquie est-elle une puissance émergente ? A quoi correspond le néo-ottomanisme de son gouvernement ? L'opinion publique turque a-t-elle fini par rejeter le projet d'intégration à l'Union européenne ? Autant de questions qui traduisent la perplexité des observateurs face à la mutation de la situation géopolitique turque.

Traditionnellement perçue comme un carrefour entre l'Orient et l'Occident, la Turquie a résolument choisi l'alliance occidentale et l'intégration dans le système géopolitique européen.

Quelles sont les nouvelles ambitions géopolitiques de la Turquie d'Erdogan, puissance montante du Moyen-Orient ? Analyse d'un spécialiste.

Déroulant une partition diplomatique complexe, multipliant les grands écarts entre Washington et Moscou, cherchant à mettre ses partenaires européens sous pression, Ankara entend bien ne pas être la dernière à faire valoir ses intérêts dans son environnement proche, alors même que les crises syrienne et libyenne ne sont pas achevées et sont en train de lui réserver des surprises.