Un million d’espèces menacées de disparition, 87 % des zones humides perdues depuis le XVIIIe siècle, 100 millions d’hectares de forêts tropicales disparus entre 1980 et 2000... le rapport de l’Ipbes, publié en mai 20191, a pu étonner certains. Pourtant, rien de très surprenant dans cette publication, qui ne fait que confirmer ce que d’autres données établissaient déjà depuis longtemps. L’importance de l’érosion de la biodiversité a simplement été occultée par le primat conféré au changement climatique dans les politiques publiques et les médias.

L'année 2017 a connu une série de décisions spectaculaires : un peu partout dons le monde, des écosystèmes ont été dotés d'une personnalité juridique pour mieux les protéger ainsi que les humains qui en dépendent.

Les défenseurs de la nature ont longtemps privilégié la protection des écosystèmes contre des humains forcément destructeurs. Mais cette approche a prouvé son inanité. Aucun milieu naturel n’est totalement vierge ; la biodiversité est un processus et non un ensemble figé d’espèces.

Depuis 150 ans, les scientifiques observent une vie intense dans les grandes profondeurs malgré des conditions extrêmes. Il reste beaucoup à découvrir. L'interview de Marc Trousselier, directeur de recherche au laboratoire Marine Biodiversity, Exploitation and Conservation à Montpellier : "La disparition du plancton aurait des conséquences bien plus graves qu'une guerre" et l'article "On a marché sous les mers" complètent le dossier.

Cochon sauvage, moustique tigre et algue caulerpe ont en commun d'être considérés comme des espèces envahissantes, en raison de leurs effets écologiques, sanitaires ou économiques sur les écosystèmes. Mais avant de prendre des mesures pour lutter contre ces invasions biologiques, il est important d'évaluer leur impact à une large échelle et sur un temps long.

Ragondins, moustiques tigres, ambroisie... Animales ou végétales, ces espèces exotiques posent des problèmes sanitaires, environnementaux et économiques. L'article se conclut par un focus intitulé "Six espèces insolites installées en France".

L'avant-garde des « humanités écologiques » a élu résidence entre le Vercors et les Alpes. Pour ce reportage en plein air, nous sommes allés à la rencontre d'une nouvelle génération de penseurs, en demandant à chacun de nous recevoir dans un lieu chargé de sens. Et nous les avons invités à déployer un rapport inédit et revigorant au vivant et à la Terre.

Philosophe et directeur d'études à l'EHESS à Paris, Olivier Remaud est l'auteur de plusieurs ouvrages concernant sa discipline. Il bifurque vers l'écologie, poussé par sa passion des récits et ses expériences de milieux naturels. Ses derniers livres alertent sur l'urgence de réintégrer les éléments et les matières dans le vivant et invitent à devenir « géosolidaires ».

Ils sont parfois longs d'à peine quelques millimètres, fréquemment jugés nuisibles, et pourtant : sans eux, notre monde n'existerait pas ! Les insectes fascinent depuis l'enfance Henri-Pierre Aberlenc, qui est devenu l'un des meilleurs spécialistes de leur règne mystérieux. Le chercheur explique pourquoi il faut, plus que jamais, veiller sur ces prodiges à six pattes.