La Libyan Investment Authority accusait la banque américaine de lui avoir fait perdre plus de 1 milliard de dollars. La justice lui a donné tort, mais a dévoilé les procédés peu orthodoxes du géant de Wall Street.

C'est l'une des banques les plus puissantes du monde. Et malgré son implication dans la crise financière, elle ne s'est jamais aussi bien portée. Que se passe-t-il derrière les portes de cette firme tentaculaire ? Les rares (ex-) salariés qui acceptent de témoigner décrivent un univers à la Orwell.

Le procès new-yorkais de Fabrice Tourre, ex-courtier chez Goldman Sachs, est celui de la finance devenue folle. C'est aussi celui d'un homme lâché par tous, désigné comme seul responsable par Wall Street.

Le patron de la grande banque d'investissement ne voit pas de catalyseur susceptible de déclencher une nouvelle crise, même s'il juge probable un ralentissement de la croissance mondiale.

Célèbre pour ses produits dérivés, l'établissement mise aujourd'hui sur les particuliers pour restaurer ses marges. Un dollar suffit pour y ouvrir un compte d'épargne.

Estimés de ses pairs banquiers et de ses clients, le patron de Goldman Sachs Europe est un fidèle, en affaires et en amitié.

Comment deux grandes banques, aux profits différents, ont-elles traversé la crise ? Symboles des excès de la spéculation incontrôlée ou de la capacité à conseiller les Etats en toute discrétion, elles permettent aussi de mieux comprendre la place prise par la finance dans les circuits économiques contemporains.

Présentation, à l'occasion de l'adoption en juillet 2010 de la loi bancaire dite Dodd-Franck par le Sénat américain, de la banque américaine Goldman Sachs, qui symbolise à elle seule les errances du capitalisme financier, responsable de la crise économique de 2008. Fondée en 1869 par Marcus Goldman et Samuel Sachs, Goldman Sachs a peu à peu étendu son influence dans le milieu financier, qui passe dès son entrée en Bourse en 1999 d'une politique jugée prudente à une stratégie offensive, basée sur la rentabilité maximale.

Manipulation des comptes, ventes de titres pourris : la banque d'affaires américaine confond gestion du risque et pousse-au-crime.

Greg Smith, qui a travaillé douze ans pour la banque phare de Wall Street, raconte dans un livre événement la dérive de ses dirigeants à la tête d'une institution avide, qui abuse certains de ses clients au nom du profit. Témoignage.