Une classe politique fragilisée, des velléités séparatistes en Ecosse et en Irlande, un fossé entre les générations et les classes sociales qui s'est creusé : la victoire du "leave" et du repli sur soi laisse le Royaume-Uni exsangue et, surtout, sans perspectives. Sommaire. Brexit : du côté l'empire obscur ? "Les Allemands auront un rôle important à jouer", analyse de l'historien et professeur émérite à la Sorbonne Robert Frank, spécialiste de l'Europe et des relations internationales. "Vous nous avez volé notre futur". "Un coup de pied dans les fesses de Bruxelles".

Sur ce morceau de Royaume-Uni posé en terre ibérique, le "Brexit" ne risque pas de l'emporter. Ses 33000 habitants savent trop ce qu'ils doivent à l'Europe : une bonne part de leur insolente prospérité comme la préservation de leur identité. Que les Anglais votent "out" et ce n'est pas seulement l'isolement qui les guette mais le réveil des revendications territoriales espagnoles.

Les Ecossais décideront par référendum, le 18 septembre 2014, de recouvrer ou non leur indépendance.

Au sud du fleuve, on se prépare à sortir de l'Union européenne. Au nord, on est décidé à y rester, quitte à faire sécession. Voyage dans la région qui pourrait devenir la nouvelle frontière de l'Europe.

Le 18 septembre 2014, l'Ecosse a rejeté l'indépendance par une marge plus importante que les derniers sondages ne le laissaient prévoir. Est-ce assez pour classer définitivement l'affaire ? C'est la question à laquelle cet article va tenter de répondre.