Il se penche sur la désobéissance, interroge avec plaisir la honte - un sentiment nécessaire et fécond -, écrit des romans historiques dans lesquels les corps sont "opérateurs d'inquiétude pour le pouvoir politique". Jamais loin de Foucault, qu'il a lu, écouté, commenté, Frédéric Gros invite à l'imagination, vue comme un remède à la lâcheté et à l'égoïsme.

On croyait en avoir fini avec les conflits armés classiques. C'était compter sans Poutine... Dans son dernier livre, le philosophe a tenté de saisir pourquoi les hommes font la guerre à l'aune de ce qu'il se passe en Ukraine. L'interview avec Frédéric Gros se poursuit par une bibliographie sélective intitulée "Entre compassion et fascination" qui analyse la distance paradoxale des citoyens avec les conflits étrangers.

Pourquoi sommes-nous si dociles ? Dans son dernier essai, le philosophe Frédéric Gros interroge les mécanismes de l'obéissance et replace la désobéissance au coeur de la vie démocratique.

C'est en 1981 et 1982 que Michel Foucault rédige le manuscrit des «Aveux de la chair», qui auraient dû, une fois publiés, prolonger les tomes II et III de son « Histoire de la sexualité ». Prenant pour objet les premiers siècles du christianisme, Foucault y détaille méticuleusement la manière, pour l'individu, de se rapporter à soi et donc de conduire son existence, en réglant les différents paramètres de la sexualité dans la vie monastique, une existence austère de dépouillement et de scrutation de soi qui tourne à l'obsession. Sommaire. Une histoire de l'expérience de soi.