En créant un appel d'air vers un nouvel élargissement de l'Union européenne, la guerre d'Ukraine est venue perturber un processus mis en place voilà plus de vingt ans, au terme des conflits ayant marqué l'éclatement de la Yougoslavie. Mais, en relançant une dynamique qui s'essoufflait pour les six États des Balkans occidentaux, elle invite aussi à rendre plus palpables les bénéfices qu'ils peuvent tirer d'un rapprochement puis d'une adhésion à l'Union et à ne négliger aucun incitatif.

Depuis l'invasion de leur pays, des dizaines de très fortunés Ukrainiens ont afflué avec femme et enfants dans les villas cossues de la Côte d'Azur. Des départs illégaux pour les hommes en âge de combattre qui leur permettent de fuir la mobilisation. Ironiquement surnommés le "bataillon Monaco", ils sont aujourd'hui dans le viseur du pouvoir. Mais les maigres avancées des enquêtes amènent certains à douter de la réelle volonté des autorités de traquer ces riches exilés.

Les troupes de Kiev vont tenter une opération parmi les plus périlleuses de l'art militaire : le "bréchage interarmes" d'une zone fortifiée.

La rhétorique morale des principes internationaux et des droits de l’homme, chères aux présidents Wilson et Roosevelt, est essentielle à l’ordre d’après-guerre dont nous avons hérité. La mobilisation pour l’Ukraine est-elle en train de la réhabiliter ?

Le massacre de l’armée russe à Boutcha témoigne d’une pulsion de mort collective retournée contre le peuple ukrainien. Au lieu de se laisser emporter par la tempête de la révolution, la nation russe neutralise l’antagonisme social dans une guerre.

En février 2022, la guerre en Ukraine a transformé le paysage migratoire européen. Plus de sept millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays. Quatre millions ont trouvé refuge dans l’Union européenne. C’est un afflux massif en un temps record pour l’Europe. Quelles leçons peut-on tirer de l’accueil de ceux qui sont devenus des réfugiés ? Peut-on parler pour autant d’un tournant dans la politique européenne de l’asile ?

Nul ne se risque plus à prédire combien de temps durera la guerre d'Ukraine. Ce conflit, qui a commencé en février 2014 par l'entrée de troupes russes en Crimée et l'annexion de cette république autonome ukrainienne par la Russie, s'est étendu quelques mois plus tard au Donbass, le bassin houiller situé à l'est du pays. La guerre menée par la Russie sur le territoire ukrainien a été temporairement gelée par l'adoption du second protocole de Minsk.

Petit pays limitrophe de la Russie, l’Estonie se défie de ce puissant voisin. Arrêt brutal des importations de gaz russe et envol des dépenses militaires ont provoqué une inflation record. Dans une société mobilisée contre le spectre d’une invasion, la première ministre n’a pas pâti de ce bilan dans les urnes. Elle séduit, hors de ses frontières, les tenants d’une ligne intransigeante à l’égard de Moscou.

Les Ukrainiens ont pour eux la détermination et les armes occidentales, mais les Russes ont appris de leurs erreurs. Et la contre-offensive piétine. Sommaire. Le moment de vérité. Anne Applebaum : "Le Kremlin mise sur la lassitude de l'Occident". Le casse-tête ukrainien de l'Union européenne.

Derrière le putsch avorté de Wagner, des clans de prédateurs se disputent le pouvoir. Sommaire. La possibilité d'une implosion. La vérité sur les armes nucléaires russes. Loukachenko a pris le risque de se lier davantage au régime de Poutine. A Bakhmout, les fantômes de Wagner.

Même inabouti, le coup de force d'Evgueni Prigojine marque un tournant qui a mis au jour les faiblesses du Kremlin. Sommaire. Mikhaïl Khodorkovski : "D'autres rébellions se produiront". Et maintenant, que peut-il arriver en Russie ? Une aubaine pour l'Ukraine. "Il n'est pas sûr que Poutine ait la capacité de restaurer son autorité". Malgré son échec, cette rébellion a ouvert les vannes du chaos.

A Kiev, les volontaires du Center for Civil Liberties documentent les milliers d'exactions commises par l'armée de Moscou. Rencontre.