La finale est lancée. François Hollande, arrivé en tête au soir du premier tour, fait toujours figure de favori. Nicolas Sarkozy essuie un échec personnel, mais refuse de s'avouer vaincu. Il n'a pas contenu la poussée de Marine Le Pen, dont l'objectif prioritaire est de battre le président sortant.

Omniprésente depuis le 6 mai 2012, la compagne de François Hollande connaît bien la politique. Elle doit trouver sa place de première dame, sans réitérer les erreurs des années Sarkozy. Une question qui n'a rien d'anecdotique alors que le président entame son mandat dans un contexte difficile.

En inscrivant la croissance en haut de l'agenda européen, François Hollande a gagné une première manche. De là à changer le fond des choses...

Pour son premier sommet de l'Otan, François Hollande annoncera un départ anticipé des troupes françaises. En fait, le calendrier ne changera pas beaucoup.

Le sourire affiché lors de ses premiers déplacements internationaux ne cache pas l'essentiel : François Hollande doit gérer les menaces sur l'euro, répondre aux urgences sociales et relever le défi de la croissancc. Une redoutable entrée en matière pour asseoir son style présidentiel.

Il y a six mois, le candidat voulait renégocier le traité budgétaire. Cet acte politique fort va-t-il s'enliser dans les sables de la routine européenne ou marquer une nouvelle orientation ? Récit d'une bataille dont le sommet des 28 et 29 juin 2012 sera un tournant décisif.

Jamais la gauche n'a eu autant de pouvoirs depuis le début de la Ve République : Elysée, Assemblée, Sénat, collectivité territoriales. Et, pourtant, une question continue de tarauder les esprits, fil à la patte de François Hollande depuis des mois : celle de son propre pouvoir. Ses Conseillers arguent que les temps gaullistes d'un deus ex machina sont révolus, que l'autorité présidentielle au XXIe siècle est davantage ″horizontale que verticale″, faite d'entraînements plus que d'injonctions. Pourtant, le doute subsiste.

Comment le chef de l'Etat met en scène ses débuts pour se poser en président proche des Français.

La compétitivité est aussi une question de coûts, le président vient de le reconnaître. Il doit maintenant mettre son projet en cohérence : c'est avec lui-même qu'il lui faut composer.