Le roman de Houellebecq révèle certains mécanismes psychologiques à l'oeuvre dans la conversion, entre pragmatisme et quête spirituelle.

Dans "Soumission", Houellebecq met en scène une révolution de velours : en 2022, la France devient, presque en douceur, une république islamique. Si l'argument évoque la thèse d'extrême droite d'un « grand remplacement » accompagnant les dynamiques démographiques des populations, la ressemblance est lointaine : chez Houellebecq, les musulmans ne sont pas des banlieusards allogènes, mais de grands athées convertis. Dans le roman, l'islam s'impose aisément, tant cette religion représente une vision du monde construite, cohérente, ambitieuse.

De janvier à juin 2008, le romancier de la Possibilité d'une île et l'intellectuel engagé d'American Vertigo, convaincus d'être deux ennemis publics, deux têtes de Turc, ont échangé des lettres pleines d'aveux et de polémiques.

On attendait une bombe, mais c'est un feu d'artifice d'humour, de sarcasme et de mélancolie. En prime : l'enterrement de l'auteur.

Cette fois, le prix ne devrait pas lui échapper, le 8 novembre 2010. Avec ″La Carte et le territoire″, l'enfant terrible de la littérature française, apparemment assagi, a réussi son opération séduction.

Le 14 novembre 2010, soir du remaniement, le couple Sarkozy reçut à dîner le prix Goncourt Michel Houellebecq. Et avec lui quelques invités postmodernes, droitiers et iconoclastes.

Julien Gosselin, 26 ans, adapte ″les Particules élémentaires″. Au programme : Mai-68, racisme et eugénisme.

Michel Houellebecq a le don d'ubiquité. On l'a vu tour à tour romancier, poète et rocker. Il est acteur dans le film de Gustave Kervern, "Near Death Experience". Dans le spectacle de Julien Gosselin tiré des "Particules élémentaires", l'un des protagonistes mime sa silhouette. Deux repères pour lire "Soumission" : on sait qu'"islam" signifie en effet "soumission" et Houellebecq nous a dit naguère ce qu'il pensait de cette religion.

Au Consortium de Dijon, l'exposition « Le monde comme volonté et comme papier peint » se veut une extension de « la Carte et le Territoire ». Retour sur de grandes utopies et la fin de l'âge industriel.

Qu'ils se soient engagés en leur faveur, comme Apollinaire, ou qu'ils s'en soient inspirés, comme Balzac ou Houellebecq, les écrivains ont toujours été proches des artistes. Ces relations intimes entre art et littérature sont explorées actuellement par plusieurs expositions parisiennes.