Malgré l'envolée des prix, l'engouement pour l'accession à la propriété ne se dément pas.

Si la hausse de l'immobilier s'est accélérée ces derniers mois, les premiers indicateurs d'un ralentissement pointent. Ville par ville, quartier par quartier, où peut-on encore acheter.

En période de pénurie, il faut concevoir, construire et vendre davantage de logements neufs. Pour cela, on recherche des diplomés d'écoles d'ingénieurs ou de commerce, des titulaires de DESS spécialisés, de BTS, et même, pour certains postes, des non-diplomés.

Paris, Marseille, mais aussi Annecy ou Montpellier... Pratiquement toutes les grandes villes sont désormais touchées par la flambée des prix et des loyers. L'enquête menée par Jacqueline de Linares, Maël Thierry et Catherine Sabbah, avec nos correspondants en province, est accablante : seuls ceux qui ont des revenus importants peuvent encore se loger dans le centre.

La hausse a continué en 2004, boostée par une forte demande et par des conditions d'emprunt optimales. Mais depuis peu le rythme des ventes ralentit.

Qu'il est lent ce ralentissement tant attendu ! Les prix continuent de grimper, certes moins vite que l'année dernière, mais dans un marché de plus en plus inégalitaire, excluant de nombreux candidats à l'achat. Malgré tout une stabilisation est inévitable dans le courant 2007.

Après huit ans d'euphorie, les prix stagnent et les ventes ralentissent. Entre les tenants de l'explosion de la bulle et ceux de l'atterrissage en douceur, les experts s'arrachent les cheveux.

La hausse des prix ralenti, mais la baisse n'est pas à l'horizon. Pendant ce temps, la fracture s'aggrave entre ceux qui peuvent acheter et les autres.

Même si la crise américaine n'atteint pas directement la France, elle résonne comme un signal d'alarme. Perturbé par l'embrouillamini autour des mesures gouvernementales, le marché immobilier est sans doute en train d'entrer dans un nouveau cycle.

Les difficultés d'accès au crédit et le niveau élevé des prix freinent l'activité. Mais la baisse se fait attendre, et la demande toujours forte, se fragilise.