A l'heure où le porno en ligne fait des ravages, "Marianne" est allé interroger d'anciens professionnels du secteur. Comment voient-ils désormais ce genre dont ils ont connu l'âge d'or ? Que leur inspire ce qui était un travail et qui est devenu une industrie bouchère ? Leurs paroles dessinent la perte d'un esprit libertaire et la colère envers l'offre gratuite d'Internet.

L'affaire est apparemment moins grave que les accusations de collusion avec la Russie, mais elle pourrait coûter cher à Donald Trump. Depuis que Stephanie Clifford, alias Stormy Daniels, a révélé avoir, en 2006, passé la nuit avec le président américain et touché un joli chèque en échange de son silence, la strip-teaseuse et actrice porno fait la joie des anti-Trump. Et le plein dans ses tournées d'effeuillage. PAR

David Simon revient dans les mid-seventies raconter la consolidation de l'industrie du porno dans la saison 2 de "The Deuce". Avec un propos féministe séduisant.

C'est la fin d'une époque. En juin 2018, "Penthouse", le vétéran américain des magazines de charme, a été vendu aux enchères. Son acquéreur, qui a déboursé 11,2 millions de dollars, est un obscur homme d'affaires français établi en République tchèque : Stéphane Pacaud. A la tête d'un empire, ce pionnier du porno sur Internet prend soin de rester discret.

Deuxième round au royaume des putes, des macs et du porno new-yorkais. Plus que jamais, "The Deuce" est LA série emblématique de l'ère #MeToo.

YouPorn, Pornhub et toutes les boutiques X ".com" n'ont pas réussi à leur faire baisser le rideau. Mais qui sont les clients qui, à l'heure du plaisir à portée de clic, continuent de franchir le seuil de ces lieux regorgeant de DVD trash et de gadgets "cheap" ? Si les sexshops restent ouverts, ne serait-ce pas parce qu'ils ont, en quelque sorte, une utilité publique ? Enquête.

Culottes déjà portées, photos érotiques, messages suggestifs... tout se vend, jusqu'à l'eau de son bain paraît-il ! Ce commerce sexuel qui s'appuie sur les réseaux sociaux est très lucratif et séduit de plus en plus d'adolescentes. Un phénomène en plein essor. Les premières concernées ont du mal à le considérer comme de la prostitution et le Code pénal affiche un grand vide.

Des boutiques pour touristes et des théâtres programmant des comédies musicales familiales. Difficile d'imaginer aujourd'hui que cette artère new-yorkaise fut dans les années 1970 un haut lieu de l'industrie du sexe. Une rue et une époque que ressuscite la série événement de David Simon. Diffusée en France depuis lundi, "The Deuce" - d'après le surnom de la 42e - replonge le spectateur dans cette ambiance des sex-shops, peep-shows et cinémas pornos. Un lupanar à ciel ouvert, aperçu dans "Taxi Driver" ou "Macadam Cowboy", que la Mafia avait transformé en enfer.

The Deuce, la série sur l'univers du porno pensée comme une "critique consciente du capitalisme", entame sa saison 3. Située dans un New York où le sida fait des ravages, elle accorde plus de place aux personnages féminins et scrute les ressorts du patriarcat. Rencontre avec ses créateurs, David Simon et George Pelecanos.

Se faire plumer dans un bar à hôtesses, transpirer dans un sauna libertin, mater du cuir dans un club gay... A l’ère du sexe 2.0 et de la pornographie en VOD, les lieux chauds de la capitale n’ont pas tous disparu. Sans peur ni préjugés, "M" est parti à leur recherche.