Savoir-faire technique, connaissance des mythes et invention des images, qualité des matières premières, solides structures artisanales et marchandes : voici les principaux facteurs du succès de la céramique attique retrouvée sur tout le pourtour méditerranéen entre le VIe et le IVe siècle avant J.-C.

La richesse de la pensée de Cornelius Castoriadis, la multiplicité des champs qu'elle investissait - allant de la politique à l'ontologie, en passant, entre autres, par l'économie, l'histoire ou la psychanalyse -, ne doivent nullement conduire à s'imaginer qu'elle était éclatée ou disparate. Pour être foisonnante, sa réflexion avait pour visée essentielle de saisir les conditions effectives d'une société réellement démocratique. Retour sur le parcours philosophique et politique de celui qu'Edgar Morin désignait comme un « titan de la pensée ». Sommaire. Castoriadis et le proiet d'autonomie.

La conquête militaire de la Grèce au IIe siècle av. J.-C. fit prendre un tournant décisif à l'expansion romaine en Méditerranée. Si le passé glorieux des cités n'était plus qu'un vieux rêve, la patrie d'Homère conservait un prestige culturel auquel les Romains étaient sensibles. Alors que les généraux vainqueurs étalaient en triomphe leur fascinant butin d'oeuvres d'art pillées, Rome a-t-elle pour autant succombé en retour, et sans condition, au chant des Muses de la Grèce conquise ? Sommaire. Le vainqueur subjgué. Polybe, un Grec épris de Rome. Rome embrasse la culture grecque.

Depuis 2017, le CNRS et le musée du Louvre fouillent à Bahreïn une nécropole de l’époque du Tylos moyen (Ier siècle avant notre ère - Ier siècle de notre ère), période au cours de laquelle la culture de ce petit archipel du golfe Persique connaît un regain de prospérité grâce au boom des échanges entre le monde méditerranéen, l’Orient hellénisé, séleucide puis parthe, et le sous-continent indien.

La nouvelle exposition du musée du Louvre-Lens célèbre Homère, figure centrale de la pensée grecque et poète fondateur de la culture occidentale. Le parcours dévoile ainsi, au fil de quelque trois cents oeuvres, la richesse d’inspiration des poèmes de "l’Iliade" et "l’Odyssée" comme la complexité et la pérennité de la question homérique. Pour mieux comprendre une telle fascination, Alexandre Farnoux, directeur de l’Ecole française d’Athènes et commissaire de ­l’exposition, répond aux questions ­d’"Archéologia".

Près d’un siècle après les premiers travaux menés à Saint-Blaise, la mise en valeur de l’oppidum, conduite par la métropole Aix-Marseille-Provence, a permis de renouveler notre regard sur ce site majeur de l’archéologie et de l’histoire de la Provence. Il correspondrait à la forteresse des Ségobriges, où fut scellée, il y a vingt-six siècles, l’alliance des Gaulois avec les Grecs de Phocée, à l’origine de la fondation de Marseille.

Quelle image avons-nous aujourd’hui de la Grèce antique ? Celle d’un monde immortalisé par ses mythes extraordinaires et figé dans le marbre éclatant de ses ruines, alors que la polychromie y était reine. La blancheur de ces vestiges nous interpelle au premier regard, dans les musées et sur les sites archéologiques, ce blanc antique qui semble si parfaitement faire écho au paysage moderne et pittoresque des Cyclades. C’est pourtant un mirage sur lequel l’identité occidentale s’est en partie construite, en se revendiquant comme l’héritière d’une civilisation grecque idéalisée.