Il y a neuf Sciences-Po, ou Instituts d'Etudes politiques, en France. Mais l'IEP de Paris a pris une situation dominante qui commence à indisposer sérieusement ses collègues de province.

Le nouveau patron de Sciences-Po veut réconcilier la rue Saint-Guillaume avec le siècle. Un coup de jeune qui ne plaît pas à tout le monde.

Paradoxal : plus le directeur de l'IEP de Paris, Richard Descoings, souhaite ouvrir le recrutement, plus le nombre de candidats augmente et plus l'entrée devient sélective.

Le directeur de Sciences Po détient un prestigieux carnet d'adresses où il peut puiser pour assurer l'essor de son école.

Faire payer les CSP+ pour adoucir la note des moins favorisés. L'ambition est noble et généreuse... mais les riches ne le sont pas toujours, et se rebiffent. Pour éviter la majoration de leurs frais d'inscription à Sciences-Po, certains n'hésitent pas à se déclasser socialement.

Après avoir ouvert un concours pour les élèves des ZEP, le hussard Richard Descoings, directeur de Sciences-Po Paris, lance un nouveau pavé dans la mare en proposant que les frais de scolarité soient d'autant plus élevés que les familles sont riches.

Ils ont 25 ou 30 ans et veulent changer le monde. Aujourd'hui étudiants très convoités par les établissements d'élite américains, européens et asiatiques, ils apprennent à devenir les décideurs qui devront définir, mettre en oeuvre et évaluer des politiques publiques dans un monde de plus en plus globalisé.

Les jobs obtenus au sortir de l'Institut d'Etudes politiques de Paris planent-ils aussi haut que les ambitions de son bouillant directeur ? Sur le Net, la polémique, d'abord feutrée, se développe. L'école réplique, enquête indépendante à l'appui.

Passe-droits, prébendes, primes, cartes de crédit à gogo... La gestion de Richard Descoings, le directeur de l'école mort début avril 2012, est contestée.

Ce 1er mars 2013 sera désigné le successeur de Richard Descoings, le directeur qui a marqué à jamais l'histoire de Sciences-Po. Encensé pour avoir révolutionné l'institution, il avait aussi dû faire face à de virulentes critiques sur sa gestion. Sophie des Déserts retrace le parcours hors norme de ce séducteur tourmenté et flamboyant, retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel à New York.

Ils sont dix-sept enfants de l'immigration ou de la banlieue à avoir investi le temple de l'élitisme républicain.