Le handicap invisible plonge l'individu dans des incertitudes à la fois psychologiques, relationnelles et identitaires, en dehors d'une réalité partagée. Par un effort de définition et de mise en perspective des situations vécues, le travail psychologique vise une meilleure connaissance et cohérence de soi en lien avec les autres. Les cas de Julie et Franck témoignent ici de ce processus non linéaire de prise de conscience et d'intégration de leur réalité.

La sociologie du déni, c'est celle qui reste aveugle et sourde à des questions qui pourtant taraudent la société et dont les citoyens ordinaires ont une conscience aiguë. L'exemple le plus net de cet impensé concerne la question de l'intégration des populations d'origine étrangère. Sur cette question un vent d'optimisme avait soufflé au début des années 1990 quand avait été menée la première grande enquête sur la population immigrée et issue de l’immigration (l’enquête « Mobilité géographique et insertion sociale », dite MGIS, réalisée par l’Ined avec le concours de l’Insee en 1992)...

C'est ce qu'on appelle faire d'une pierre deux coups. D'un côté, un territoire en proie à l'exode rural mais qui affiche l'un des plus faibles taux de chômage de France. De l'autre, des Franciliens en grande précarité. Un bailleur d'Aurillac et une association parisienne jouent depuis 2014 les traits d'union. La promesse d'un nouveau départ pour les volontaires. Même si l'intégration n'est pas toujours livrée clés en main.

A la veille des législatives du 24 septembre 2017, où Angela Merkel brigue un quatrième mandat, Courrier international propose un voyage en profondeur dans cette Allemagne que l’on connaît peu ou mal. La crise des réfugiés a ébranlé un pays qui se voulait un modèle de terre d’accueil. Qu’est-ce qu’être allemand aujourd’hui ? La question traverse ce numéro spécial dans des analyses et reportages tirés pour la plupart de la presse allemande.

Comment redonner du sens à la devise républicaine et faire du "vivre-ensemble" autre chose qu'un slogan creux ? C'est une des questions que pose Natacha Polony dans son dernier livre. La preuve, elle en débat avec l'historien de la colonisation et de l'immigration Pascal Blanchard.

Deux semaines après l'agression d'un enfant juif, le lundi 29 janvier 2018, la communauté de la "petite Jérusalem" cherche à oublier le déferlement médiatique qui a suivi. Et attend de vraies réponses des pouvoirs publics face à un phénomène devenu endémique.

Barbara Lefebvre a lancé un pavé dans la mare. Cette professeur d'histoire-géographie a publié, le 17 janvier 2018, "Génération J'ai le droit". Une charge contre la défaite de l'école et, surtout, contre une génération d'élèves qui revendiquent, selon elle, des droits à tout bout de champ, depuis "J'ai le droit de téléphoner en classe" jusqu'à "J'ai le droit de haïr la France". La situation est-elle si alarmante ? Les jeunes d'aujourd'hui sont certes plus individualistes que leurs aînés, mais n'est-ce pas préférable à une société dans laquelle le "bien commun" étouffe les individus ?