L'attaque du 29 novembre 2011 contre l'ambassade du Royaume-Uni n'a fait qu'attiser les tensions entre l'Iran et l'Occident. Derrière cette crise se joue un combat politique à Téhéran.

Les Iraniens subissent les difficultés économiques liées aux sanctions internationales. A la veille du scrutin national du 2 mars 2012, le correspondant de ″Tehranbureau″ rend compte d'une situation très tendue sur place.

Hachemi Rafsandjani est un ponte du régime islamique. Mais il est fragilisé par l'arrestation de ses enfants, qui soutiennent le mouvement révolutionnaire.

Peu de gens pouvaient imaginer à quel point la fin du mandat du président iranien allait mettre au grand jour les dissensions au sein du régime.

Le président iranien, Hassan Rohani, mène une campagne médiatique pour obtenir la levée des sanctions économiques contre son pays, mais sans faire de réelles concessions.

Iran. Après Ahmadinejad, le nouveau président passe pour modéré. La jeunesse y croit.

La naissance de deux nouveaux partis réformateurs modérés pourrait renforcer le pôle "centriste" et consensuel incarné par le président Hassan Rohani. Décryptage.

Les restrictions de l'aide financière iranienne au "parti de Dieu" sèment le trouble au sein de la communauté chiite libanaise, qui doit à présent compter sur elle-même.

L'Occident se demande si un Iran stable et à l'avenir prometteur n'est pas plus rassurant qu'un royaume saoudien moyenâgeux, géniteur de mouvements islamistes antioccidentaux. Le régime de Téhéran semble en effet bien en place, les Iraniens ne s'opposent plus à leur gouvernement, assure "Tehran Bureau". Cette redistribution des cartes déplaît fortement aux pays arabes sunnites, qui y voient la montée de l'expansionnisme "perse", écrit "Now", et évidemment à Israël qui, selon le "Yediot Aharonot", compare l'Iran nucléaire à l'Allemagne nazie.

Comment le régime de Téhéran va-t-il évoluer après la signature de l'accord sur le nucléaire ? Pour l'universitaire et analyste politique iranien Sadegh Zibakalam, cette ouverte profite d'abord au camp réformiste.

Le scrutin législatif prévu pour mars 2016 sera décisif pour l'avenir du pays. La question des candidatures qui n'auraient pas l'aval des autorités reste posée.

Depuis l'élection forcée d'Ahmadinejad en juin 2009, les Iraniens n'hésitent plus à manifester leur mécontentement. La situation économique ne cesse de se dégrader. Le pouvoir apparaît plus que jamais éclaté. Ses quatre pôles, le Guide, le Président, le clergé et les Gardiens de Révolution semblent s'être radicalisé .