La victoire très douteuse de Mahmoud Ahmadinejad à la présidentielle du 12 juin 2009 a jeté des millions d'Iraniens dans les rues. Pour la première fois depuis 1979, la cohésion de la classe dirigeante vole en éclats. Et maintenant ?

Ravivée par la mort de l'ayatollah dissident Montazeri, l'opposition iranienne a manifesté en masse le 27 décembre 2009. Le Mouvement vert ne conteste plus seulement la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad mais le régime islamique lui-même. Malgré la répression, les contestataires promettent de nouveaux rassemblements.

Lors de plusieurs manifestations, l'opposition a montré qu'elle était encore bien présente. Les Etats-Unis, qui cherchent un compromis avec Téhéran, ne devraient plus la négliger.

Depuis plusieurs mois, la contestation enfle dans tout le pays et les actes de désobéissance civile se multiplient. En réponse, le régime réprime violemment les manifestants, s'appuyant sur les milices armées des pasdarans et des bassidjis.

Après la mort de plusieurs étudiants lors des récentes manifestations, les opposants cherchent de nouveaux moyens de lutte contre le régime. Pourquoi pas la grève générale ?

Depuis l'élection forcée d'Ahmadinejad en juin 2009, les Iraniens n'hésitent plus à manifester leur mécontentement. La situation économique ne cesse de se dégrader. Le pouvoir apparaît plus que jamais éclaté. Ses quatre pôles, le Guide, le Président, le clergé et les Gardiens de Révolution semblent s'être radicalisé .

Une grande désillusion a succédé à la campagne présidentielle, qui avait fait souffler un vent de démocratie. Mais la victoire, dès le premier tour, du président sortant Mahmoud Ahmadinejad est contestée dans la rue. Et le printemps de Téhéran pourrait finir dans le sang

Un an après la fraude électorale et la répression violente des manifestants, où en est la contestation du régime ? Analyse d'un des meilleurs spécialistes du pays.