Après un long refus de l'émotion dans ses tous premiers films, Benoît Jacquot signe un film dramatiquement romantique. Sans sacrifier à l'action d'un pur film de cavale, il livre une analyse psychologique subtile, en demi-teinte, et ce alors même que son héroïne n'a aucun recul sur ce qu'elle vit.

Benoît Jacquot, né en 1947, est le réalisateur du film Villa Amalia, sorti en salle en avril 2009. Depuis son premier film, inspiré d'un roman de Dostoïevski (L'Assassin musicien, en 1975), il a porté de nombreuses oeuvres littéraires à l'écran. Il a plusieurs fois travaillé avec des auteurs vivants, notamment Louis-René des Forêts et Marguerite Duras. Je l'ai rencontré le 4 juin 2009, et l'ai interrogé sur le rapport du réalisateur à l'écrivain Quignard et à son oeuvre.

Le cinéaste porte à l'écran Villa Amalia, de Pascal Quignard. Il évoque ici sa relation à la littérature

Il suffit de quatre jours de juillet 1789 pour que le château de tous les plaisirs se vide. Le cinéaste des "Adieux à la reine" raconte à Pascal Mérigeau ce naufrage historique.

L'un, éclectique, lyrique et engagé, honore le cinéma français. L'autre, plus discret, n'a pas son pareil pour interroger les secrets de l'âme. Alors que sortent leurs nouveaux films, Dans la brume électrique et Villa Amalia, Tavernier et Jacquot nous livrent leur vision pénétrante et savoureuse du métier