Elle est mentionnée sur la plupart des livres qui passent entre nos mains mais on l'accuse régulièrement d'être archaïque, mystérieuse, inutile... Puisqu'elle fête ses 70 ans cet été, nous sommes allées au Conseil d'Etat pour interviewer Laurence Marion, la présidente de la commission chargée de veiller à son application.

Toujours attendue, la future Stratégie nationale de prévention de la délinquance fait une priorité des mineurs. L'objectif est d'intervenir le plus tôt possible auprès des jeunes vulnérables et de renforcer l'aide à la parentalité. Pour les maires, pilotes des politiques locales de sécurité et de prévention, le sujet est sensible. Pourtant, certaines solutions, qui s'appuient sur un partenariat renforcé avec les acteurs sociaux, éducatifs et même de la santé, s'avèrent payantes.

Pour les professionnels qui travaillent avec des enfants et des adolescents, il n’est pas rare d’observer que les frontières entre soin, protection et justice sont ténues. Paradoxalement, ces trois instances se confondent très souvent, mais ne s’accordent que très peu, autour du jeune et de ses besoins. Entre une temporalité décalée, les manques de moyens et de formation professionnelle, l’intersection entre soin, protection de l’enfance et justice des mineurs ne se fait pas toujours au profit d’une meilleure cohérence.

En octobre dernier, à l'aube d'un confinement qui allait provoquer une nouvelle fermeture des universités, Emmanuel Macron avait eu quelques mots pour la jeunesse et l'épreuve "terrible" qu'elle traversait, entre privations et fragilités ministérielles : "C'est dur d'avoir 20 ans en 2020", estimait alors le président. Cinq mois plus tard, la situation ne paraît guère plus riante pour les millions de lycéens, d'étudiants, d'apprentis ou de jeunes salariés qui multiplient les appels au secours derrière la même bannière d'une "génération sacrifiée". Sommaire. Le temps des sacrifices.

Pour marquer l'anniversaire de la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, la BnF organise une exposition passionnante sur l'histoire de la censure appliquée au domaine éditorial des enfants et adolescents. Visite guidée en compagnie de sa commissaire, Marine Planche.

En septembre, l'ALA (American Library association), la plus ancienne association de bibliothécaires au monde, organise la « Banned books week », la semaine des livres interdits. Marine Planche, commissaire de l'exposition "Ne les laissez pas lire !", présentée à l'automne 2019 à la BnF, et coordinatrice de notre tout nouveau hors-série "Au nom de la loi : ne les laissez pas lire !" nous en parle et fait un retour sur les notions de censure et de cancel culture.