Dans le domaine de la justice comme ailleurs, la tentation est grande de s'appuyer sur les algorithmes. Les premières tentatives montrent les limites et les risques de l'exercice.

Notre première démarche en préparant cet article a été d'interviewer Denis BERTHAULT, vice-président du GFII, et surtout, fin connaisseur des nombreuses évolutions et péripéties de l'information juridique en ligne en France. Qu'il soit ici remercié pour ses précieuses informations accompagnées de commentaires fort pertinents. Pas de chiffres.

Cette civilisation si novatrice n'a pas seulement inventé l'Etat ou l'écriture. Elle a rédigé les premiers codes de justice qui sanctionnent déjà homicide, viol... et délits financiers !

Fait historique remarquable, les génocides n’ont entraîné que peu de vengeances. Pour que les survivants n’enclenchent pas le cycle infernal des représailles et que les coupables soient châtiés, les institutions judiciaires s’emploient à monopoliser la punition tant au plan national qu’international. Mais l’exercice même de la justice nécessite de réunir certaines conditions.

Le livre d'Alexandre Dumas, "Le Comte de Monte-Cristo", raconte l'histoire d'Edmond Dantès, un jeune marin prometteur. Jaloux de sa réussite, trois de ses amis complotent pour le faire emprisonner. Après quatorze années en prison, Dantès organise méthodiquement sa vengeance. Le film adapté, sorti l'été dernier, nous remet face aux questions profondes que soulève le roman : la vengeance peut-elle être juste ? Dantès a-t-il raison de vouloir punir ses ennemis, ou bien est-il aveuglé par la haine ? Que faire quand la justice ne châtie pas les coupables ?

Les animaux n'échappent pas à la justice des hommes. Elle a été clémente dans la récente affaire de Maurice, le coq tapageur. Mais au Moyen Age, les procès étaient courants et nombre de bêtes y ont laissé des plumes.