Pour présider aux destinées d'un pays meurtri et déchiré, le déroutant Ibrahim Boubacar Keïta ne manque ni d'atouts ni d'habileté. Entre la Sorbonne, Bamako et Gao, enquête sur les vies d'un maître de l'équivoque qui hérite de chantiers colossaux : ceux d'un Etat à reconstruire.

Les bailleurs de fonds vont se pencher sur le cas du Nord-Mali le 22 octobre 2015. Le chef de l'Etat sera pour l'occasion à Paris, mais, à Bamako, sa gestion du problème est très contestée.

Réformes, Nord, élections, croissance, armée. A mi-mandat, le président Ibrahim Boubacar Keïta mesure les espoirs - et les impatiences - de ses compatriotes. Sommaire. Mali : tic tac, tic tac... Very important person. Troubles de l'élection ?. Nord-Mali, pourquoi ça bloque. Moussa Mara : "Mon horizon, c'est la mairie de Bamako". Economie : parents pauvres. Banques : boulimie marocaine. Agroalimentaires : baby boom. Diaspora : bien dans leur boubou. Bogolan reprend son élan. Alain Giresse : "Quand on m'a proposé de revenir, je n'ai pas hésité".

Un simple bâton à la main, ils étaient venus signifier leur mécontentement face à l'accord de paix, certes primordial, mais qui tarde trop à porter ses fruits dans le nord du Mali. Cette colère spontanée des jeunes de Gao, désabusés, endeuillés par le décès de trois des leurs lors d'affrontements avec les forces de l'ordre le 13 juillet 2016, n'est que la manifestation d'un malaise plus profond qui ne date pas d'hier. Sommaire. IBK peut-il encore faire la paix ? Ségou ou le Mali des possibles. Tentation populiste. Soumaïla Cissé "Nous verrons si je suis l'homme de 2018".

Ibrahim Boubacar Keïta, le chef de l'Etat malien, a rappelé auprès de lui l'ancien ministre de la Défense. Son nouveau poste : secrétaire général de la présidence.

Le chef de l'Etat perd-il le cap ? Trois ans après son élection, il doit faire face à une grogne grandissante, alors que la situation sécuritaire se dégrade. Et ce ne sont pas ses remaniements à répétition qui risquent d'arranger les choses...

IBK et soumaïla Cissé s'affronteront pour le second tour de la présidentielle le 11 août 2013. D'un côté, un sudiste, cultivé et ombrageux. De l'autre, un nordiste, bosseur et affable. Tout différencie ces deux hommes, pourtant issus du même parti.

Il a été long le chemin qui a mené Ibrahim Boubacar Keïta au sommet de l'Etat. Rencontre avec un homme complexe, aussi à l'aise sur les bancs de la Sorbonne que sur les dunes de Gao, et qui manie les expressions latines et le bambara avec une égale habileté.

Investi le 4 septembre 2013, IBK l'a juré devant la nation : plus rien ne sera jamais comme avant. Du rêve aux réalités, le plus dur commence...

Dix-huit chefs d'Etat ont assisté à la cérémonie d'investiture du président Ibrahim Boubacar Keïta. Une parenthèse historique avant que les soucis reprennent le dessus.

Ces militaires qui ont défilé devant lui le 19 septembre 2013 pour son investiture, le nouveau président les a à l'oeil. II a leur confiance, mais sait ce dont ils sont capables. II sait aussi qu'il est urgent de changer de méthode.