Les garanties internationales ne rassurent pas la communauté serbe, qui veut rester dans le giron de Belgrade.

Le 17 février 2008, la province de Serbie, peuplée à 90% d'Albanais, officialisait sa sécession? Un embryon d'Etat coupé en deux, sous perfusion internationale et où tout reste à faire.

Les récents affrontements entre policiers et partisans de l'indépendance mettent en péril cette paix qui a été si difficile à trouver, estime un éditorialiste de Pristina.

Serbes et Albanais se sont retrouvés, le 21 février 2007, pour un nouveau round de négociations. Alors qu'à Pristina on montre des signes d'impatience, Belgrade a une fois de plus rejeté toute idée d'indépendance. Que va faire la communauté internationale. Etat des lieux.

En l'absence de compromis sur le statut de la province, les risques d'embrasement de la région se font de plus en plus grands. Et la patience des Kosovars a des limites, estime un quotidien croate.

En repoussant la proclamation du futur statut du Kosovo, les Européens prouveraient qu'ils ont tiré la leçon de 1990. La reconnaissance précipitée des ex-républiques yougoslaves avait en effet plongé les Balkans dans la guerre.

Le Kosovo est de nouveau au coeur de l'actualité internationale. La proclamation de l'indépendance, prévue pour le début de l'été, est bloquée par l'opposition russe au Conseil de sécurité.

A l'approche du 10 décembre 2007, date butoir fixée par les Nations unies pour la négociation d'un accord entre Pristina et Belgrade, Serbes et Albanais semblent camper sur leurs positions.

Les tensions entre le gouvernement de la République serbe de Bosnie et la communauté internationale font renaître la crainte d'un conflit interethnique dans la population.

Ljubljana, qui prend la présidence de l'UE à partir du 1er janvier 2008, est en mesure de débloquer la situation. Son passé yougoslave et ses bons rapports avec Belgrade lui fournissent en effet des atouts non négligeables.