Lire "Le Capital au XXIe siècle" est un acte salutaire, scientifiquement et politiquement. Thomas Piketty, qu'on savait déjà familier des approches historiques, y ramène l'économie au bercail des sciences sociales.

Comment expliquer le succès du pavé de l'économiste de gauche Thomas Piketty au pays du libéralisme triomphant ? Aux Etats-Unis, "Le Capital au XXIe siècle" vient conforter la récente prise de conscience de la montée des inégalités, et en fournit les clés. La "French touch" en plus.

La mue s'est opérée au printemps dernier, de l'autre côté de l'Atlantique. Un économiste "made in France" accédait alors au statut de rock star, et son pavé, "Le Capital au XXe siècle", devenait un best-seller. Les clés du succès ? Un marketing bien pensé, un discours accessible au grand public et une thèse - sur les inégalités sociales - pleinement dans l'air du temps.

Son obsession : les inégalités. Avec "Le Capital au XXIe siècle" (Seuil), l'économiste Thomas Piketty a créé un best-seller international. Et un débat d'une rare violence. Morceaux choisis.

Véritable best-seller aux Etats-Unis, où il est sorti en avril 2014, "Le Capital au XXIe siècle" de l'économiste français Thomas Piketty suscite, de part et d'autre de l'Atlantique, un intense débat. Selon Daniel Schuchman, qui dirige un fonds spéculatif à New York, le livre de Thomas Piketty "Le Capital au XXIe siècle" peut être considéré comme l'oeuvre d'un « nouveau marxiste ».