Adapté d'un roman de Gilles Perrault, "Les Egarés", le nouveau film d'André Téchiné, n'est pas une chronique de plus sur l'exode de 1940, mais un beau récit initiatique sur l'expérience qu'une jeune mère va faire dans la tourmente de l'errance, de la solitude et du désir.

Gilles Perrault avait neuf ans au moment de la débâcle. Il a des souvenirs très précis de la période dont il rend compte dans le premier volet de ses mémoires (Les jardins de l'observatoire). Mais la guerre n'a jamais cessé de hanter son oeuvre, que ce soit en tant que romancier (Ce Garçon aux yeux gris, dont Les Egarés est l'adaptation) ou comme historien (le remarquable Orchestre rouge).

Douze ans après "J'embrasse pas", Emmanuelle Béart retrouve Téchiné. Pour "Les Egarés". La rencontre, en juin 1940, d'une mère de famille et d'un adolescent mystérieux. Premières images commentées par le cinéaste.

Il retrouve la compétition avec "Les Egarés", interprété par Emmanuelle Béart et Gaspard Ulliel. L'occasion de demander à ce cinéaste des sentiments de nous livrer son approche du cinéma et quelques-uns de ses secrets de fabrication.

Francesco Maselli, auteur de courts métrages au tournant des années cinquante, a été associé par Zavattini, en 1953, à l'épisode "Storia di Caterina de L'Amour à la ville" ; il y assurait la réalisation du récit conçu par le théoricien du "pedinamento". Par une évolution naturelle, il tourne son premier long métrage, "Les Egarés", en 1954.