Avec "Les Huit salopards", le réalisateur nous livre un nouveau western. Son film le plus violent et le plus politique. Rencontre.

Même pas mort. Avec "Les Huit Salopards", de Quentin Tarantino, le western retrouve des couleurs et, dans "The Revenant", Alejandro Gonzalez Inarritu en fait un magnifique combat entre l'homme et la nature. Enquête sur un genre star qui n'en finit pas d'arpenter l'Amérique et ses mythes.

"Les Huit Salopards", deuxième western consécutif après "Django Unchained", mixe au casting fidèles (Samuel L. Jackson, Kurt Russell. .. ) et nouvelles recrues comme Jennifer Jason Leigh. Un "huit clos" gonflé, en 70 mm, où se rencontrent John Carpenter, Agatha Christie et comédie pure. Le cinéaste nous en dit plus.

C'est son huitième film, son deuxième western, son hommage à "The Thing" et à "Reservoir Dogs", sa première collaboration avec l'icône Morricone et... son premier film d'horreur ? ! ? En exclu, QT sort les flingues.

Titres recensés : "Steve Jobs" de Danny Boyle et "Joy" de David O. Russell ; "Les chevaliers blancs" de Joachim Lafosse ; "Made in France" de Nicolas Boukhrief et "Taj Mahal" de Nicolas Saada ; "Homeland (Irak année zéro)" d'Abbas Fahdel ; "Les huit salopards" de Quentin Tarantino ; "Spotlight" de Tom McCarthy ; "Mistress America" de Noah Baumbach ; "Toto et ses soeurs" d'Alexandre Nanau.

Contrairement au magazine « Première », nous n'avons pas déclaré à Quentin Tarantino que « Les 8 Salopards » était son film le plus original. « Reservoir dogs » fut un choc et une révélation, « Pulp fiction », un sommet du film criminel, « Jackie Brown » une fiction étonnamment apaisée, « Kill Bill » un feu d'artifice formel et « Inglourious Basterds » suivi de « Django Unchained » l'introduction dans son oeuvre de la Grande Histoire.

Il fallait bien que ça arrive. Après avoir revisité les sous-genres les moins fréquentables de l'histoire du cinéma, Tarantino s'est chargé lui-même de parodier le sous-genre le plus exténuant du cinéma contemporain : la tarantinade.

Dans "Les Huit Salopards", un western qui sortira le 6 janvier 2016, le cinéaste de "Kill Bill" réunit huit crapules dans une taverne, après la guerre de Sécession. Une ode revendiquée à l'abjection. Entretien-vérité.