A partir d'un fait divers tragique, Joachim Lafosse réalise le dérangeant « A perdre la raison » et rend sa part d'humanité à une mère infanticide.

Le cinéaste belge scrute les ambivalences des relations de pouvoir dans une cellule humaine, jusqu'au drame. Une oeuvre superbe de maîtrise, de justesse et de sensibilité.

Le cinéaste Joachim Lafosse, 37 ans, est une valeur montante du cinéma belge, et « A perdre la raison » est un des films forts de cette rentrée. Sa vie, son oeuvre, tout de suite, en six photos qu'il a choisies.

Le bressonien « A perdre la raison », de Joachim Lafosse, inspiré d'un fait divers, montre la terrible dérive morale d'une femme au foyer et de son couple, soumis à la domination de leur bienfaiteur. Pervers.

L'écrivain et ex-humanitaire Jean-Christophe Rufin a vu "Les Chevaliers blancs", tiré de l'affaire de l'Arche de Zoé.

Inspirée par l'affaire de l'Arche de Zoé, la débâcle d'une ONG qui croyait bien faire, observée dans toute son ambiguïté idéologique et morale.

Titres recensés : "Steve Jobs" de Danny Boyle et "Joy" de David O. Russell ; "Les chevaliers blancs" de Joachim Lafosse ; "Made in France" de Nicolas Boukhrief et "Taj Mahal" de Nicolas Saada ; "Homeland (Irak année zéro)" d'Abbas Fahdel ; "Les huit salopards" de Quentin Tarantino ; "Spotlight" de Tom McCarthy ; "Mistress America" de Noah Baumbach ; "Toto et ses soeurs" d'Alexandre Nanau.

Titres recensés : "Nocturama" de Bertrand Bonello ; "Jason Bourne" de Paul Greengrass ; "L'économie du couple" de Joachim Lafosse.

Avec "Les Chevaliers Blancs" et l'affaire de l'Arche de Zoé filigrane, Joachim Lafosse a tiré le portrait d'un "humanitaire", un homme qui a fait le choix de mentir avec bonne conscience, pour le bien d'autrui, jusqu'à son reniement. Le film interroge l'idée selon laquelle la vie d'un enfant est plus confortable et plus enviable en France qu'en Afrique et les fondements intimes de l'élan humanitaire occidental. Mais ces questionnements demeurent, le film n'effectue aucune entreprise de dénonciation.

Analyse et critique du film de Joachim Lafosse, "L'Economie du couple".

A l'affiche de "L'Economie du couple", de Joachim Lafosse, le réalisateur Cédric Kahn démontre une nouvelle fois son aisance à passer de l'autre côté de la caméra. Et ce n'est pas seulement grâce à sa "belle gueule"...