Candidat à la présidence des Républicains, parti en voie de relégation définitive, le patron des sénateurs LR veut faire entendre une musique rare : "penser" la politique avant de manoeuvrer. Il défend une doctrine conservatrice et libérale. Croisade audacieuse ou chant du cygne de la droite française?

Dans un scrutin européen où la survie de son parti est en jeu, la tête de liste LR joue son vatout pour déjouer les pronostics.

Tournant. A la veille de législatives à haut risque, "revanchistes" et "constructifs" s'affrontent chez Les Républicains.

Schisme. Issu de la droite, le ministre vante le "sérieux budgétaire" et juge son camp. Entretien.

Un groupe d'inspiration libérale, européenne et modérée voit le jour à l'Assemblée. Bientôt un parti ?

En cette année 2017 très politique, "M" revient sur les moments-clés de la présidentielle. Cette semaine, les tractations décisives de la campagne de François Fillon entre le 28 février, jour où il a compris qu'il serait mis en examen, et son rassemblement de soutien du 5 mars, place du Trocadéro. Un événement qui, d'après les barons de la droite, Sarkozy en tête, aurait dû être son chant du cygne. Lâché par tous, ou presque, l'imprévisible Fillon n'en a pourtant fait qu'à sa tête.

Florence Portelli l'assure : elle ne se laissera pas sortir de la photo par les "chapeaux à plumes" de son parti.

Archifavori pour prendre la tête des Républicains en décembre 2017, Laurent Wauquiez organise méthodiquement sa conquête d'un parti censé servir de tremplin à ses ambitions élyséennes.

Le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes est le grand favori de l'élection à la présidence des Républicains le 10 décembre 2017. "L'Express" est parti à la découverte d'un esprit brillant, au parcours sinueux et aux nombreux ennemis. Sommaire. Wauquiez au gré du vent. Le Fromage de Maître Solère. "Le discours sur l'Etat fait défaut à droite".

En empruntant la rhétorique de Donald Trump, Laurent Wauquiez veut apparaître comme l’antithèse du président français. Il devrait prendre la tête du parti Les Républicains le 10 décembre 2017.

Embarrassée par le nouveau mode de scrutin choisi par Emmanuel Macron, écartelée sur la ligne à tenir, la droite a un an, avant les prochaines élections européennes, pour sortir du brouillard.

En annonçant lundi 11 décembre 2017 son départ de LR, le président des Hauts-de-France a gâché la victoire du nouveau président du parti, l'amorce d'une débandade.