Dans son nouveau film, Sergei Loznitsa expose la barbarie dans laquelle a sombré l’est de l’Ukraine, passé sous occupation prorusse. Entretien.

Adepte (non exclusif) du plan-séquence, le cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa commença par nous dérouter par ses fictions énigmatiques ("My Joy", 2010 ; "Dans la brume", 2012), avant de nous surprendre par ses documentaires minimalistes ("Maïdan", "Sobytie/The Event", "Austerlitz"). Après l'accueil mitigé du puissant mais inégal "Une femme douce" (2017), adaptation de Dostoïevski aux antipodes de celle de Bresson, Loznitsa nous livre avec "Donbass" une saisissante synthèse de son oeuvre et de sa réflexion sur l'histoire récente de son pays.

Se qualifiant lui-même de cinéaste "postsoviétique", Sergei Loznitsa, 56 ans, réinvente le rapport au temps - au temps d'avant (le plus souvent), ainsi qu'au temps présent. Dans ses oeuvres, l'avenir n'existe pas - ou si peu. Sommaire. Sergei Loznitsa, prix Nobel de l'après ? "Quand tu seras grand, tu comprendras !" : entretien avec Sergei Loznitsa.

"Une femme douce" tourne en spirale dans la Russie cabossée des petites villes et des petites gens, jusqu'à la bascule dans une boîte à fantasmes lynchienne.

La rédaction est divisée sur le film de Sergei Loznitsa, "Une femme douce". Damien Aubel et François Bégaudeau exposent leurs points de vue.

Inspirée d'une nouvelle de Dostoïevski, une charge lourde et trop appuyée qui brille pourtant par quelques éclats.

Sommaire. Le cinéma modifié, retour sur "Okja". Titres recensés : "Dunkerque", Christopher Nolan ; "120 battements par minute", Robin Campillo ; "Une Femme douce", Sergei Loznitsa ; "Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc", Bruno Dumont ; "Visages Villages", Agnès Varda et JR ; "Napalm", Claude Lanzmann ; "Barbara", Mathieu Amalric ; "Le Redoutable", Michel Hazanavicius.

Entretien avec Sergei Loznitsa.

Sergei Loznitsa passe du documentaire à la fiction avec "Une Femme douce" qui dépeint la déliquescence de la Russie à travers le combat de l'héroïne qui cherche à faire livrer un colis à son mari emprisonné.

En 1941, au nord-ouest de Kiev, l'armée nazie a exécuté 33 771 juifs. Le cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa retrace cette tragédie dans un documentaire choc.