Il y a plus d'une vingtaine d'années, rue des Saints-Pères, au sein de la très technologique Ecole des ponts et chaussées - première école d'ingénieurs du monde créée en 1747 - était installé de toute pièce un programme venu d'outre-Atlantique, un MBA qui n'avait évidemment aucune reconnaissance au ministère de l'Enseignement supérieur. Global, international et résolument business.

Le point, en septembre 2010, sur l'investissement que représente pour une entreprise française le financement du MBA (Master of Business Administration) d'un de ses collaborateurs. Des formations qui s'organisent généralement sur deux années et représente de 15 000 euros par année pour un programme français à 80 000 EUR pour une formation américaine prisée. Alors que rares sont les entreprises qui acceptent de cofinancer une telle formation, bien qu'une telle formation réponde aux attentes des recruteurs, les entreprises préfèrent se tourner vers la formation interne ″sur catalogue″.

Les écoles multiplient les initiatives pour inciter les femmes à briser le plafond de verre.

Les MBA sont de plus en plus connectés. Certains étudiants préparent leur diplôme entièrement en ligne, tandis que d'autres se rendent dans des classes dotées de murs d'écrans.

De plus en plus de MBA offrent une spécialisation parfois inattendue. Ces cursus intéressent un public plus large, comme les étudiants venus des sciences humaines ou les élèves des pays émergents.

Avec les coupes budgétaires dans les hôpitaux publics et l'essor du secteur de la santé privé, la demande pour les gestionnaires dans ce domaine n'a jamais été aussi forte. Il existe désormais des MBA adaptés.

Effet de la crise, ces diplômes prestigieux, autrefois chantres du tout financier, sont davantage orientés vers le social, la géopolitique et les sciences humaines.

Eclairage, en mai 2011, sur le formidable relais de croissance que représentent les MBA (master of business administration) pour les écoles de commerce françaises et sur leur stratégie pour s'imposer sur ce marché de plus en plus concurrentiel. Une formation de haut niveau au potentiel lucratif et prestigieux pour l'établissement, mais où ce dernier se doit d'être le meilleur en attirant des enseignants à la réputation mondiale et le plus de candidats brillants. Explications.

Volonté des établissements délivrant des MBA (masters of Business administration) de diversifier leurs publics, en 2012, afin de faire face à la baisse du nombre de postulants. La principale cause : la morosité qui a gagné le marché de l'emploi et qui a engendré une certaine prudence chez les employeurs et candidats qui sont désormais plus hésitant en matière de formation continue. Femmes, candidats originaires de pays émergents, d'ONG ou de PME... Le souhait d'ouverture des établissements se retrouve à tous les niveaux.