Premier volet du diptyque de Clint Eastwood autour de la bataille d'Iwo Jima, en 1945. Une déconstruction inspirée et émouvante de la machine de propagande américaine.

Au départ, une photo historique : des soldats hissent le drapeau américain pendant la guerre du Pacifique sur l'île d'Iwo Jima, au Japon. A l'arrivée, un film : "Mémoires de nos pères", dans lequel Clint Eastwood s'interroge sur le statut de héros.

Bill Krohn, correspondant des "Cahiers" à Los Angeles, raconte que lors de la première présentation publique de "Lettres d'Iwo Jima", un géant a tramé son ombre sur la scène du Pacific Design. "Hello, my name is Clint Easwood, I used to be an american director".

Les dispensateurs d'oscars lui ont préféré cette année Martin Scorsese, mais on peut imaginer que Clint Eastwood n'en a pas trop souffert.

Février 1945 : six soldats américains hissent la bannière étoilée au sommet d'une île japonaise et entrent dans l'histoire, mais refusent d'être tenus pour des héros. A Pascal Mérigeau, Clint Eastwood raconte la genèse de "Mémoires de nos pères", coproduit par Steven Spielberg.

Avec "Mémoires de nos pères", Clint Eastwood propose le premier volet d'un diptyque sur un épisode sanglant de la guerre du pacifique, où se croisent les regards des Américains et des Japonais. Récit d'une aventure cinématographique pas comme les autres.