De retour chez lui, le réalisateur néerlandais ausculte le livre noir de son histoire nationale dans un film d'espionnage haletant et retors.

Toujours à la lisière du mal pour mieux le démasquer, à l'image de l'ensemble d'une oeuvre à la fois populaire et audacieuse, le Néerlandais de Hollywood Paul Verhoeven revient dans son pays pour filmer dans "Black Book" les zones d'ombre et non-dits de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il a réalisé "Robocop", "Total Recall", "Basic Instinct"... Cette année, Paul Verhoeven est à Cannes pour présenter "Elle", son nouveau film, en compétition. Pour L'Express, le metteur en scène Christophe Gans, fan de la première heure, a interviewé le cinéaste toujours aussi subversif.

Après les Pays-Bas et Hollywood, c'est la France que Paul Verhoeven a choisie pour tourner son nouveau film, espérant y pousser encore un peu plus loin son curseur (im)moral. Et c'est la sublime Isabelle Huppert qui s'est imposée pour incarner "Elle".

Le plus corrosif des grands cinéastes subversit en beauté les archétypes du cinéma francais. Un come-back fracassant.

Tandis que son récent « Elle » obtient un vif succès, réédition DVD en version restaurée d'un des plus beaux films de la période néerlandaise du grand Verhoeven.

En vingt ans, le film de Paul Verhoeven est passé du statut de naver repoussant à celui de brûlot politique adulé. Retour sur les paliers de cette réhabilitation en compagnie du malicieux cinéaste hollandais.

Attaques en justice, exigences surréalistes de l'actrice principale... Une épopée compètement Stone.

Titres recensés : "Retour sur Merci Patron !" de François Ruffin ; "Elle" de Paul Verhoeven ; "Ils sont partout" d'Yvan Attal et "Tout, tout de suite de Richard Berry ; "Diamant noir" d'Arthur Harari ; "Nos souvenirs" de Gus Van Sant ; "Ma ma" de Julio Medem ; "Apprentice" de Boo Junfeng ; "J'ai survécu à ma mort" de Vojtech Jasny.