Le filon semble inépuisable. De Ray et Charles Eames à Jean Prouvé, de Charlotte Perriand à Gio Ponti, les marques multiplient les rééditions des modèles emblématiques des grands noms du design des "trente glorieuses". Plus accessibles que les originaux, ces reproductions sont plébiscitées par un public en quête de valeurs sûres. Elles assurent de beaux revenus aux fabricants comme aux ayants droit des créateurs, garants de la conformité des meubles aux dessins d’origine.

Quelques 400 000 visiteurs auraient dû, fin avril, se presser sur les stands des 2200 exposants du Salon du meuble de Milan. Mais la pandémie a eu raison du Cannes du design. Un coup dur pour les géants du secteur comme pour les petits créateurs. Et une catastrophe pour le tissu industriel de la vallée de la Brianza, en Lombardie, qui vit par et pour le design.

C’est le roi du salon. Et la star du moment. Car le confinement a rendu ce meuble encore plus essentiel qu’auparavant dans un secteur de la maison incroyablement florissant. Un espace privilégié où l’on vient lire, paresser, discuter, travailler, dormir, manger... Une belle revanche pour celui qui joua longtemps les seconds rôles derrière la chaise, objet culte de l’histoire du design. Dans une époque pleine de troubles et d’incertitudes, ce sont les sofas des années 1970, confortables et accueillants, qui ont actuellement la faveur du public.

Tout au long du XXe siècle, des designers ont pensé et dessiné le mobilier pour enfants, de la chambre à la classe d'école. Ce riche panorama salue leur créativité.

Rendez-vous incontournable des amoureux du design, le "Salone del Mobile", qui s'est tenu début avril 2017, a fait la part belle à la couleur et aux alliages entre artisanat et création contemporaine. Retour sur cette 568 édition et sélection de nouveautés.

Capitale de la planète design, Milan et son Salon du meuble, toujours aussi prescriptif, n'ont pas dérogé à leur réputation. Jeune création et grands classiques s'y étaient donné rendez-vous le temps d'une Design Week frénétique, dopée cette année par une Triennale design en diable. Sélection.

Fin avril, tout Milan, du Salone del Mobile à la Triennale en passant par une ancienne église ou un laboratoire désaffecté, a de nouveau vibré pour le design. Retour en force des luminaires, meubles aux lignes classiques et écoconception : faute de tendances lourdes, "Beaux Arts Magazine" zoome sur quelques pépites choisies.

Il n'a jamais gravi les marches du Palais des festivals à Cannes. Et pour cause : moins noble que le décor, le design n'exprime souvent que clichés et caricatures sur grand écran. Quelques exceptions suffisent pourtant à élaborer un palmarès cultissime. Flash-back.