Le discours sur les promesses du numérique dans les musées peut être à la fois très euphorisant et très anxiogène. Très euphorisant car les services rendus par le Web, les réseaux sociaux, les tablettes tactiles, les smartphones peuvent changer en profondeur la relation entre un visiteur et le musée. Mais aussi très anxiogène pour les responsables de la médiation, car il leur est bien difficile de suivre le rythme frénétique des innovations technologiques et de prendre les bonnes décisions.

Les enfants et les musées sont tous deux des ″inventions″ issues de la philosophie des lumières. Si le Louvre, créé par la Révolution française, est le premier musée moderne, la prise de conscience qu'un enfant doit être éduqué plutôt que ″dressé″ remonte à Jean-Jacques Rousseau. C'est cette parenté commune qui a fait très tôt du musée un lieu d'éducation.

Pour sa 10e édition, le palmarès des musées du ″journal des Arts″ a entièrement renouvelé ses critères d'appréciation et sa méthodologie. L'accent a en particulier été porté sur la relativisation des données afin d'accroître leur pertinence. Le classement général et les sous-classements thématiques sont dorénavant remplacés par trois palmarès selon la taille des villes en nombre d'habitants. Le classement de l'année précédente a été revu en conséquence. Dans leur ensemble, les musées continuent à bien résister à la crise économique.

Malgré la morosité ambiante, la fréquentation dans les grands musées et sites nationaux est restée bonne en 2013. Alors que le Louvre fléchit un peu, le Musée de l'Orangerie et le Petit Palais, musée des beaux-arts de la Ville de Paris, affichent une belle progression. Le succès du nouveau MuCEM à Marseille dépasse quant à lui toutes les attentes.

L'exposition temporaire est devenue un élément indispensable à la vie des musées publics comme privés, qui tablent sur son attractivité pour doper leur fréquentation. Au fil de la professionnalisation du secteur, les moyens mobilisés se sont accrus et les coûts se sont envolés. Les exigences de rentabilité commencent à poindre. Sommaire. Les principaux postes et leurs coûts. Une gestion économique délicate. "Les oeuvres sont au service des hommes et non l'inverse".

Une visite au musée aurait-elle des vertus thérapeutiques ? Malgré les critiques, les initiatives qui visent à faire se rencontrer oeuvres d'art et personnes souffrant de maux divers se multiplient dans les institutions internationales. Cette pratique, établie dans les musées américains, en particulier pour la maladie d'Alzheimer, gagne les grands musées français.

La directrice des publics au ministère de la Culture, Jacquerine Eidelman, fait parler les chiffres.

La hiérarchie des musées de beaux-arts ne se résume pas à Paris et le reste de la France. C'est que le contexte est favorable à l'institution tout entière : 5% de visiteurs en plus, au moins une trentaine de sites en cours de rénovation. Tels sont les premiers enseignements de cette troisième édition du Palmarès des musées, réalisé avec "Le Journal des Arts".

Le Palmarès artclair des musées révèle que les établissements ont su gérer la crise économique pour, au final, accueillir un public toujours aussi nombreux (43 millions de visiteurs). Et sans pour autant renoncer à leur politique d'expositions temporaires.

Avec plus de 20% de sa population issue de l'étranger, la France est le pays d'Europe qui s'est le plus nourri de l'immigration. Unique en son genre, le musée qui lui est consacré recompose avec brio notre identité