Renault. L'affaire des faux espions fragilise Ghosn... et donc l'alliance avec Nissan.

Cet ingénieur sud-africain de 55 ans assure le développement au Sud du Sahara du constructeur japonais. Son objectif : dépasser les 100 000 véhicules neufs vendus chaque année en Afrique subsaharienne.

La marque au losange affiche les meilleures performances de son histoire, après avoir frôlé l'embardée en 2009. Ce redressement spectaculaire doit beaucoup aux synergies réalisées avec Nissan.

A Tokyo et à Paris, dirigeants et pouvoirs publics veulent rassurer les salariés des deux constructeurs

Derrière le calme apparent, quelle excitation ! Renault veut prendre entre 30 et 40 % du deuxième constructeur japonais pour devenir le numéro quatre mondial. Récit.

Il y a cinq ans, les Européens s'affolaient devant la déferlante japonaise attendue pour l'an 2000. Aujourd'hui Renault envisage de prendre 20 % de Nissan, numéro deux japonais, au bord de la faillite...

Chrétien maronite libanais né au Brésil, ancien dirigeant de Michelin aux Etats-Unis, artisan du redressement de Renault puis de sa filiale japonaise Nissan, Carlos Ghosn se définit comme un "citoyen du monde". Considéré au Japon comme un faiseur de miracles, il s'apprête à prendre les rênes de Renault. Sans complexes vis-à-vis de l'actuel PDG Louis Schweitzer.

Entre eux, les Japonais traitaient les Français de "lettrés efféminés". Mais alors, pourquoi leur administration a-t-elle poussé Nissan dans les bras de Renault ? Pour la punir.

Pour le patron de l'Alliance Renault-Nissan, le quatrième constructeur mondial sort aujourd'hui plus fort de la crise. Cependant, bien des interrogations demeurent : à propos du pari industriel sur le véhicule électrique comme de la succession d'un PDG plus que jamais seul maître à bord.