Comment le poète-président sénégalais a inventé le soft power africain : réponse au musée du Quai Branly, à Paris, du 7 février au 19 novembre 2023.

C'est dans le contexte d'une "guerre des mémoires" où des communautés issues des sociétés d'esclavagistes d'Europe, des Amériques, d'Afrique du Sud, des Antilles s'insurgent contre la discrimination des victimes, la mémoire de la Shoah occultant selon certains celle de l'esclavage, que nous avons relu l'essai publié en fin d'année dernière par Jeanne Wiltord. Psychiatre et psychanalyste, fondatrice d'un groupe de praticiens en Martinique, Jeanne Wiltord tente en effet d'apporter un éclairage psychanalytique à des questions en impasse, en particulier celle de la revendication identitaire.

Les combats universalistes de ces deux Martiniquaises, antiracistes et féministes, en firent l'avant-garde de la cause noire. Une biographie les tire de l'oubli. Il était temps.

En 1920, dans « Les âmes du peuple blanc », W.E.B. Du Bois propose une autopsie magistrale du monde contemporain sous suprématie blanche. L’auteur étudie d’abord le phénomène impérial et colonial occidental en montrant la centralité des colonies européennes dans l’émergence du capitalisme et de la Première Guerre mondiale, utilisant ainsi la question raciale pour redéfinir la stratégie politique marxiste.

Afroderm, la première convention de tatouage qui représente les peaux foncées, aborde tous les aspects du sujet, de l’artistique au préventif. Organisée à Paris les 4 et 5 mai 2024, elle a rassemblé une nouvelle génération de tatoueurs qui milite également pour l'inclusion et la réappropriation identitaire.

En Afrique du Sud, le renouveau de Johannesburg, ville moderne et comospolite, s'accompagne des revendications d'une jeunesse noire qui affirme de plus en plus son héritage africain. A travers la mode, les arts, la politique ou les mouvements étudiants, ils font tomber des barrières, se réapproprient leurs traditions, leur identité, et se laissent porter par le vent de dynamisme qui souffle sur la ville.

Loin de ses clichés habituels, l'édition 2018 du célèbre calendrier revisite à sa manière le conte Alice au pays des merveilles.