Une cape d'invisibilité, un télescope distinguant un cheveu sur la Lune, un microscope percevant la ronde des électrons, un isolant acoustique au silence sépulcral, une antenne de la taille d'un cheveu : voilà quelques-uns des exploits futurs des métamatériaux.

Grâce à une lentille liquide dans votre mobile, vous pourrez bientôt prendre des photos nettes : l'autofocus se fera en variant la pression exercée sur cette simple goutte d'eau.

Des plaques planes qui font converger la lumière, des lentilles concaves qui la dispersent : ces milieux où les lois de l'optique seraient inversées avaient été imaginés il y a près de quarante ans par un physicien russe.

Certes, le caméléon change de couleurs. Mais ce don qu'il a dans la peau n'est pas pigmentaire : il est nono-optique. Une totale surprise, comme l'a constaté Alexandra Pihen.

En 1613, Rubens entre dans l'arène scientifique en illustrant un livre d'optique. Le grand peintre flamand y exprime l'idée que les objets mathématiques ne sont pas des abstractions, mais une réalité.

Selon une théorie qui fait grand bruit, les peintres du XVe siècle seraient parvenus à un réalisme inégalé par la projection, à l'aide de lentilles et de miroirs d'une image de la réalité sur la toile. Des découvertes récentes infirment cette idée.

La lumière permet de voir, dans la profondeur des organes, des détails de taille millimétrique - à condition d'attacher une empreinte acoustique aux ondes lumineuses qui traversent le corps.

Même épais, un organe laisse passer une partie de la lumière qui l'éclaire. Ce faible signal lumineux trahit les propriétés optiques des tissus qui l'ont diffusé.