Elu à la tête de l'Union africaine, candidat probable à sa propre succession en juin, le chef de l'Etat a un agenda 2024 particulièrement chargé. Sommaire. Ghazouani sur tous les fronts. Entre Rabat et Alger, le coeur de Nouakchott balance. Biram Dah Abeid : « Je n'ai jamais dit que Ghazouani était mon ami ». Les habits neufs de la coopération avec l'UE, tribune. Yacoub Sidya, le silence est d'or. Jihad contre les jihadistes. Abdellahi Mohamed Ewah : « Les récentes découvertes de gaz ont stimulé les investissements étrangers ». Grand Tortue Ahmeyim, lentement mais sûrement.

A moins de cinq mois de la présidentielle, Mohamed Ould Abdelaziz a choisi l'actuel ministre de la Défense pour lui succéder. En cas de victoire, ce dernier aura-t-il les mains libres pour mener la politique de son choix ? Portrait d'un général à qui l'on ne connaît pas d'ennemi.

Très discret et peu familier des joutes politiques, le nouveau président doit maintenant, s'il veut imprimer sa marque, s'affranchir de la tutelle de son prédécesseur et mentor.

Si le nouveau président s'inscrit dans la droite ligne de son prédécesseur et ami Mohamed Ould Abdelaziz, les signes d'un changement de paradigme à la tête de l'Etat se multiplient. Une transition qui ne dit pas son nom ?

Le président ne semble pas disposé à partager la direction du parti avec son mentor et prédécesseur. Et s'affirme jour après jour comme le seul maître à bord.

Un an après son élection, le président a réussi à prendre le contrôle de tous les leviers du pouvoir. Et à s'affranchir définitivement de la tutelle de son prédécesseur et mentor, Mohamed Ould Abdelaziz.

D'abord réticent à l'idée de voir son prédécesseur et ex-ami visé par une enquête, le chef de l'Etat ne peut plus se permettre de tergiverser. Au risque d'affaiblir la fonction présidentielle.

Ce 29 juin 2024, 1,8 million de Mauritaniens sont appelés aux urnes pour élire leur président. En position de force, le chef de l'État sortant ne devrait faire qu'une bouchée des six autres candidats. Décryptage.