Ecrivain et essayiste infatigable, la New Yorkaise Cynthia Ozick a distillé "Les Papiers de Puttermesser" sur une période de vingt ans au cours de laquelle Ruth, l'avocate obstinée passe du privé au public, s'étiole puis devient maire de New York, avant de chercher l'âme soeur, d'héberger une cousine moscovite et d'entrer au paradis.

Cynthia Ozick (née dans le Bronx en 1928) est un écrivain et un critique respectés aux Etats-Unis. Bonne commentatrice de la littérature, elle a écrit des essais intéressants sur de grands auteurs classiques, rassemblés dans "Art and Ardour".

Californien, le héros de "Corps étrangers" décide de s'installer en France au tout début des années 1950. Il y fait la connaissance d'une jeune femme roumaine dont la famille a été déportée. La grande romancière américaine poursuit son oeuvre avec un de ses thèmes de prédilection : le déracinement.

La belle idée ! Cynthia Ozick, grande voix du roman juif américain, vient de réécrire ″Les Ambassadeurs″ de Henry James en situant l'exil et le voyage dans les années 1950 en Europe, et singulièrement à Paris. C'est la bohème d'autres générations perdues qui flottent entre les certitudes de la Californie, la culture de New York et les fantômes de la rive gauche, étrangers à eux-mêmes. Ozick donne là un roman profond sur l'éternelle errance du Juif, sur la greffe impossible.