Un an après les massacres terroristes du 7 octobre 2023, près de 1 200 morts de toutes origines, plus de 7 500 blessés et 251 otages dont une centaine sont toujours prisonniers, quel bilan en matière d'images peut-on faire de la guerre qui s'ensuivit, après des vagues successives de bombardements sans précédent sur la bande de Gaza, ayant occasionné plus de 40 000 morts et plus de 100 000 blessés palestiniens ?

Des chercheurs français documentent l'état du patrimoine de l'enclave classé à l'Unesco alors que les deux tiers des bâtiments ont déjà été détruits par l'armée israélienne.

Alors que tous les yeux sont rivés sur Gaza, Israël a mis un coup d’accélérateur à son projet colonial. En 14 mois, les implantations se sont multipliées, des colonies ont été légalisées et la violence des colons reste impunie.

Dans le territoire bombardé par Israël, des espaces de coworking précaires fournissent une connexion Internet aux jeunes étudiants et travailleurs indépendants.

Outre les obstacles techniques, les grimpeurs palestiniens doivent composer avec un cadre hostile, marqué par une colonisation rampante. Deux associations veulent relever le défi, raconte cette journaliste d’un quotidien israélien.

D'Alexandre le Grand à aujourd'hui, ce territoire a toujours été l'objet de tractations politiques et de combats.

C'est la dernière représentation occidentale encore présente dans l'enclave palestinienne. Inauguré en 1990, en pleine Intifada, l'Institut français de Gaza a longtemps été à l'avant-garde de la diplomatie culturelle de l'Hexagone au Proche-Orient. Jonglant avec les humeurs de la bureaucratie militaire israélienne et le conservatisme des moeurs gazaouies, il s'est évertué à maintenir entrebâillée une fenêtre de liberté dans un territoire qui s'est peu à peu transformé en prison à ciel ouvert.

Il est né à Beyrouth et voulait être ingénieur. Il est devenu journaliste en Palestine, une source incontournable pour la presse francophone. Depuis plus d'un an, Rami Abou Jamous raconte le quotidien dans la bande de Gaza, et à quel prix la vie s'y poursuit.

La "tatreez", pratiquée par les Palestiniennes depuis trois mille ans, redevient un acte de résistance depuis le 7 octobre. Elle se transmet entre réfugiées, comme dans le camp jordanien de Jerash, et se vend dans le monde entier pour des centaines de dollars.

Le militant propalestinien Georges Ibrahim Abdallah est en prison depuis 40 ans pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates américain et israélien. Libérable depuis 25 ans, il a multiplié les demandes pour sortir, sans succès. Jusqu'à ce que le 15 novembre 2024, à la surprise générale, le tribunal d'application des peines se prononce pour sa libération. L'épilogue d'une des affaires judiciaires et géopolitiques les plus complexes des dernières décennies ? Ou un épisode de plus ?

C'est un roman court, une novella, dont chaque mois qui passe à Gaza révèle davantage, pour ceux qui l'ont lu, l'importance. "Un détail mineur", d'Adania Shibli, est un texte dont le titre ironique pourrait rappeler, mutatis mutandis, la "Modeste proposition concernant les enfants des pauvres..." de Jonathan Swift, à l'heure où sévit au Proche-Orient une guerre sans merci (dans un article récent paru dans "Libération", l'autrice l'évoque comme la tentative par un serpent d'avaler un hérisson, tentative qui n'a d'issue que la mort de chacun des protagonistes).