Le 7 octobre 2016, les Marocains éliront le parti qui dirigera le prochain gouvernement pour une durée de cinq ans. Entre les deux favoris, les islamistes du PJD et les libéraux du PAM, la lutte est féroce. Sommaire. Mohamed Hassad, 63 ans, ministre de l'Intérieur depuis trois ans : "Ce scrutin sera libre et honnête. Je peux le jurer". Hamid Chabat, 63 ans, secrétaire général de l'Istiqlal : "Nous sommes l'alternative à la bipolarité".

Les dernières législatives ont consacré l'entrée du royaume dans l'ère de la bipolarisation au détriment de la totalité des partis traditionnels, réduits désormais au rang de simples forces d'appoint pour le PJD et le PAM.

Fin décembre 2016 et depuis plus de deux mois, un gouvernement réduit expédiait les affaires courantes en attendant que le PJD forme sa majorité. Raisons et conséquences d'une paralysie inédite.

Mohammed VI a tranché. C'est finalement le plus modéré des cadres historiques du PJD qui va remplacer Abdelilah Benkirane à la tête du gouvernement. Portrait d'un islamiste qui a su concilier pensée moderniste et référentiel religieux.

Fin d'un long suspense. Après cent quatre-vingts jours de blocage, le roi a nommé l'équipe qui assistera Saadeddine El Othmani. Un casting révélateur du rapport des forces au sein d'une coalition hétéroclite.

Aux affaires depuis 2011, les islamistes du PJD ont scellé un compromis avec la monarchie. Un attelage efficace pour maintenir le cap dans la tempête. Et qui doit dorénavant affronter la menace jihadiste.

Autoritaire et rétrograde, le PJD remporte pour la seconde fois les élections législatives. Sur fond d'abstention massive, cette victoire est aussi le symptôme d'un royaume malade. Reportage.

Au pouvoir depuis un an, les islamistes tardent à faire la démonstration de leur capacité à diriger le pays. Mais en ont-ils vraiment les moyens et l'expertise ?

Réuni du 6 au 13 août 2017 à Fès, le congrès de la Chabiba du PJD a permis à Abdelilah Benkirane de retrouver sa jeunesse et d'augmenter ses chances de briguer un troisième mandat à la tête du parti. Sommaire. Bain de jouvence. Khalid El Boukarai, l'équilibriste.

Les mésaventures d'un couple adultérin de fondamentalistes ont fait les délices de la presse marocaine cet été. Une affaire, à quelques semaines des législatives, qui révèle aussi à quel point le scrutin se déroule sous la haute surveillance du palais.

Séduits par l'expérience concluante de leurs homologues turcs, les islamistes du PJD tentent, depuis 2007, d'en reproduire la recette. Mais ils doivent composer avec un contexte politique radicalement différent.