Alors que les candidats s'abîment dans des querelles picrocholines, ils oublient l'essentiel : les électeurs. Pour "Marianne", huit intellectuels ont accepté de plancher chacun sur une mesure essentielle afin d'aider la gauche à renouer avec les Français.

Les primaires des Républicains ont manifesté une grande unité du parti autour de celle qui les a remportées, Valérie Pécresse. Cette unité est sans doute vouée à durer. Mais le bon score d’Eric Ciotti montre la difficulté à rassembler deux types d’électorat. Au-delà de la présidentielle, les élections législatives seront un autre enjeu important.

Depuis le début du quinquennat, le chef de l'Etat profite de la faiblesse et de l'aveuglement de ses adversaires, et puise son carburant électoral dans les crises qui se succèdent. Jusqu'à quand ? Sommaire. Pécresse, oh ! la détresse ! Larmes à gauche. Le Pen - Zemmour, les ennemis qui s'annulent. "Nous ne faisons même plus l'effort de regarder les programmes". Ils ne sont même pas raccord avec leurs électeurs.

Ce vendredi 4 mars 2022, date limite imposée aux candidats à l'élection présidentielle pour déposer leurs 500 parrainages d'élus, un certain nombre diront adieu à leurs rêves de campagne. Dommage pour eux. Pour le ·débat d'idées, surtout.

Plusieurs candidats annoncent qu'ils utiliseront la commande publique à des fins écologiques ou en soutien à l'industrie française. Ce levier constitue un outil stratégique à manier avec précision.

Yannick Jadot, le candidat EELV à l'élection présidentielle d'avril 2022, dénonce un chaos écologique, social et démocratique. A ses yeux, la neutralité carbone n'est pas incompatible avec une croissance vertueuse. L'interview se conclut par un tour d'horizon des programmes verts des principaux candidats à la présidence dans un article intitulé : "Présidentielle 2022, quelle place pour l'écologie ? Demandez le programme !".

Au tournant des années 1990, c’était clair : la ligne des idées suivait la ligne du temps et le remplacement du socialisme par l’écologie politique n’était qu’une question de patience. A coup de citations poétiques enthousiastes sur la force des idées dont l’heure est venue, ou millénaristes sur le recours qui croît avec le péril, les écologistes fin-de-siècle se présentaient en conquérants.

Elu à gauche en 2017, Emmanuel Macron vise sans ambiguïtés une réélection à droite, comme en témoignent son programme économique, ainsi que son insistance sur la question des libertés et la concentration des pouvoirs. Mais il est surtout fort des faiblesses de ses adversaires.

Les caractères individuels des candidats à la présidentielle française constituent une donnée déterminante dans le choix des électeurs, qui ne se prononcent plus sur la qualité d’un programme, affirme ce politologue, également chroniqueur régulier du quotidien belge "Le Soir".

A la veille des législatives, les critiques se multiplient contre le projet de la gauche, considéré comme peu crédible. Les économistes de Jean-Luc Mélenchon répondent pied à pied à chaque argument.

Emmanuel Macron refuse de débattre, quitte à démobiliser les électeurs et à favoriser une forte abstention. Sur fond de violences verbales entre militants - et même entre candidats -, il défend un programme économique tout sauf rassembleur. L'article se conclut par "Macron, le retour du néolibéral".

Question pas si saugrenue. Pour y répondre sérieusement, il ne suffit pas de lire, stylo à la main, leurs professions de foi respectives ; encore moins de mémoriser l'ensemble de leurs slogans. "Marianne" a passé au peigne fin leurs principales idées politiques, mais surtout a positionné chacun d'eux sur les grands sujets de campagne. Economie, institutions, politique étrangère, écologie... Tout y passe, et cela réserve quelques surprises. Pour le vérifier, vous aussi, faites le test. Sommaire. Les vrais clivages entre candidats. Il n'y a pas que les graphs dans la vie politique.