Si l'Union européenne semble aujourd'hui bien délimitée, l'Europe au sens large se cherche encore. De l'Atlantique à l'Oural ? Pas si sûr...

Les nations sont-elles le malheur de l'Europe ? Les guerres et les massacres de masse endeuillent le XXe siècle. Depuis 1950, c'est la construction européenne qui assure la paix à une partie du continent.

La crise irakienne a fait apparaître sous un autre jour l'élargissement à l'Est de l'Union européenne. En apportant leur soutien aux thèses américaines, les dirigeants de la Pologne, de la Hongrie et de la République tchèque, suivis des dix membres du groupe de Vilnius, ont manifesté la priorité qu'ils accordent à la solidarité transatlantique sur la solidarité européenne.

Contrôles rétablis entre les pays, clôtures, peuples à nouveau séparés... La crise migratoire est en train de mettre fin à cette expérience unique d'un monde sans frontières. Voyage dans une Europe en pleine désintégration.

L'intégration de pays de l'Est à l'Union européenne, en 2004, et la gommage progressif des barrières frontalières devaient atténuer la résurgence des identités nationales observée au début des années 1990. Pourtant, en Hongrie et en Slovaquie, comme de l'autre côté de la ″muraille Schengen″, en Ukraine, les populations restent prisonnières de stratégies politiques qui instrumentalisent les questions identitaires.

Comment construire l'intégration politique de l'Union européenne, alors que cet espace géographique est sans cesse en recomposition ? Une question qui survient alors que les candidatures à l'adhésion sont nombreuses mais que le Brexit a rappelé, en 2016, que les frontières de l'Union européenne ne sont pas tangibles.

L'Estonie lutte contre les contrebandiers à sa frontière avec la Russie. Au fil des arrestations, les liens entre contrebandiers et les services de renseignements russes se font de plus en plus clairs.