La pandémie a ravivé notre vision occidentale et apocalyptique du monde. Elle l'a aussi confrontée à d'autres regards, notamment asiatiques.

Alors que paraît l'essai de Joëlle Zask "Quand la forêt brûle", l'écrivain analyse en philosophe cette "part du feu", mythique et maudite.

L'anthropologue Barbara Glowczewski mobilise les savoirs des peuples autochtones, notamment des Aborigènes australiens, pour penser les luttes écologistes. Avec la conviction que leurs cosmologies ne sont pas seulement des visions mais des pratiques pour l'action.

La science ne prétend pas dire la vérité. Elle avance en remettant en question ses propres dogmes et idées reçues, et en formulant sans cesse de nouvelles énigmes. Parmi celles-ci, l’une des plus prégnantes concerne la question des origines, que ce soit l’origine de l’Univers, de la vie sur Terre, de l’homme, du langage… Encore loin de savoir répondre à ces questions, la science ne s’interdit plus de se les poser, comme ce fut le cas au moment du courant positiviste du XIXe siècle. Grâce aux progrès de la datation, elle nous offre même un nouveau récit sur l’histoire du monde. Sommaire.

En 1866, le biologiste allemand Ernst Haeckel invente le terme « écologie ». Ce mot phare de notre XXIe siècle malade de sa planète recouvre une sensibilité très ancienne à la nature. Et un paradoxe : l'homme apprenti sorcier est en train de détruire l'objet de son admiration.

La crise écologique entraîne parfois une condamnation sans nuances de la technique. Pourtant, le rapport de la technique à la nature ne se réduit pas à la domination et peut relever de la coopération. On ne pourra donc se passer de la technique pour réparer le monde.

Parce qu’elle est vitale aux écosystèmes et aux êtres humains, l’eau douce doit être considérée comme un bien commun universel et échapper à la loi du marché, plaident plusieurs chercheurs et économistes dans "Nature". Mais comment construire un monde où même les nuages sont à partager ? Les réponses germent - peut-être - en Tunisie comme l'indique l'article intitulé "La Tunisie redécouvre un partage ancestral".

L’Amérique latine est la région abritant la plus grande biodiversité au monde. Mais celle-ci est constamment menacée par la déforestation, l’exploitation minière illégale et le trafic de drogues, entre autres. Brigitte Baptiste est une des chercheuses les plus respectées d’Amérique latine sur la biodiversité, ayant dirigé pendant dix ans l’Institut de recherche des ressources biologiques Alexander-von Humboldt à Bogota (Colombie). Elle défend le besoin d’aller au-delà d’une vision fragmentée de la nature.

Températures insoutenables, mégafeux meurtriers, pluies de grêle... Les effets du réchauffement climatique rebattent les cartes du tourisme mondial et imposent des changements en profondeur. Sommaire. Le dérèglement touristique. Joëlle Zask :"Le retour du réel est violent".

L’homme-rêvé de Rousseau est un humain accompagné par la nature, qui offre ses lumières à qui sait l'entendre. En faisant la révolution du sentiment, le philosophe a permis dans le même temps la révolution de notre société.

La Bible est souvent accusée d’avoir encouragé l’anthropocentrisme moderne. Depuis plusieurs années, des biblistes, surtout dans le monde anglo-saxon, s’efforcent de lire autrement le texte biblique. Se construit ainsi une exégèse « terrienne » qui redonne toute sa place à l’ensemble des créatures et apporte un soutien à la nécessaire conversion écologique.