Pour protéger la biodiversité et notre santé, il faudrait diminuer leur usage. Mais faute d'accompagnement des producteurs vers des cultures moins intensives, l'agriculture se retrouve dans une impasse...

Pour maintenir et valoriser une agriculture locale, viable économiquement et respectueuse de l'environnement, Plessé (Loire-Atlantique) conduit sa propre politique en la matière. Objectifs : aider les agriculteurs à transmettre leur exploitation, offrir des débouchés aux producteurs locaux et proposer des repas 100% bios dans les cantines. Création d'un outil de portage, foncier communal, d'une régie alimentaire, d'une épicerie bio et de produits locaux... Les projets ne manquent pas. Détails. Pas de chiffres.

En octobre 2020, les Etats membres de l'Union européenne ont tracé les lignes de la nouvelle Politique Agricole Commune, plus gros budget européen avec 386 millions d'euros sur sept ans dont 66,2 M d'euros destinés à la France et 2,6 M d'euros d'aides aux investissements gérées par les régions. Malgré le Pacte vert de la Commission européenne présenté en décembre 2019, les objectifs de transition écologique restent minimes dans cette nouvelle PAC. Données chiffrées. Explications.

Dans la région grenobloise (Isère), sept territoires s'apprêtent à être labellisés "Projet alimentaire inter-territorial" en 2020. Cette opération a pour but de renforcer les liens existants entre eux afin de déployer une stratégie agroalimentaire de grande ampleur, visant à privilégier la production locale et les circuits courts, tout en soutenant la filière agricole dans la région. Plusieurs magasins de producteurs ou légumeries émergent également.

Afin de renouveler les générations d'agriculteurs mais également de répondre à la demande de reconversion vers l'agriculture de nombreux travailleurs, de plus en plus de collectivités optent pour la mise en place de parcelles-tests au sein de leurs territoires. Elles accueillent des néo-agriculteurs durant au moins une saison, afin qu'ils puissent tester leurs compétences et valider leur projet, souvent orienté autour d'une agriculture biologique ou raisonnée. Ils peuvent aussi bénéficier de l'aide d'autres agriculteurs à proximité.

Dans les Hauts-de-France, le Centre régional de ressources génétiques et son service Espace naturels régionaux oeuvrent à la relance de la culture de fruits et légumes anciens ou longtemps délaissés au profit des variétés les plus adaptées à une agriculture intensive. Ce procédé inclut la participation des agriculteurs et maraîchers de la région, qui peuvent recevoir des aides s'ils décident de reprendre la culture de races anciennes. Les habitants sont également mis à contribution via des vergers partagés ou l'adoption d'animaux presque disparus, comme certaines races de poules.

Le Programme national pour l'alimentation 2018-2019 du ministère de l'Agriculture inclut un volet consacré aux projets alimentaires territoriaux. Il s'agit d'aider financièrement des collectivités souhaitant investir la question alimentaire sur leurs territoires, en mettant en place des circuits courts, des productions de terroir et biologiques, en luttant contre le gaspillage, etc.

Près d'un an après la mobilisation du monde agricole et à quelques semaines du Salon international de l'agriculture, Arnaud Rousseau revient pour LSA sur la situation. Après un été difficile pour les productions et en l'absence de budget et de prises de décisions pendant plusieurs mois, le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), en campagne pour les élections professionnelles, ne fait pas mystère de son impatience et de son inquiétude. Pas de chiffres.