La Commission européenne vient de proposer un plan concret de réduction de la consommation d'énergie de 20% d'ici 2020. Le Parlement français a adopté l'objectif de passer à 23% d'énergies renouvelables d'ici 2000... La construction de nouveaux réacteurs nucléaires devient donc inutile ! Pris en tenaille, le lobby nucléaire se défend

Le quadruplement du prix du baril de pétrole dû à la guerre du Kippour amena la France, en février 1974, à mettre en oeuvre un vaste programme d'énergie nucléaire. Mené à bien, il conféra une réputation mondiale aux entreprises françaises, mais le contre-choc pétrolier de 1985 et la catastrophe de la centrale de Tchernobyl conduisirent à une stagnation des programmes.

Parce que l'or noir est coûteux, polluant et que ses réserves s'épuisent, il es urgent de réfléchir à ce qu'il faut faire pour le remplacer. En France, l'enjeu de la "transition énergétique" est tellement importante qu'il fait l'objet d'une loi qui devrait être adoptée cet automne.

Ces derniers mois, la France à travers la loi de transition énergétique (LTE) et l'Allemagne avec son Erneuerbare-Energien-Gesetz (EEG) se sont donné des objectifs ambitieux de production d'énergies renouvelables. Dans les deux pays, l'accélération en faveur de l'éolien et du photovoltaïque est évident.

Ce n'est pas une utopie. Le schéma d'une France sans nucléaire ni carbone a été imaginé et planifié très précisément. France verte, mode d'emploi.

Le solaire photovoltaïque au sol et l'éolien terrestre coûtent moins cher que le nucléaire. Et ce qui est déjà vrai aujourd'hui le sera encore plus demain.

Indépendance énergétique contre protection de l'environnement ? L'idée d'exploiter chez nous les poches argileuses qui stockent du gaz naturel sème la discorde. Voici pourquoi.