A l'occasion de la parution d'un livre de Mémoires recomposés, la carrière de "Madiba" s'éclaire d'un jour nouveau. Tandis que son héritage se lézarde.

Plombé par ses travers affairistes et ses revers électoraux, le président de la Nation arc-en-ciel s'accroche. Mais jusqu'à quand ?

Vingt-cinq ans après le premier scrutin démocratique, l’Afrique du Sud, dont les élections générales se tenaient le 8 mai, est confrontée à un double défi : garantir un toit et un partage plus équitable des terres à une population lassée des promesses non tenues par le Congrès national africain (ANC) au pouvoir.

Deux ans après son arrivée au pouvoir, Cyril Ramaphosa, sous pression, ne parvient pas à enrayer le déclin des petites villes, en grande difficulté financière.

Après de longs mois de tractations et huit motions de défiance du Parlement, le président sudafricain Jacob Zuma, impliqué dans plusieurs scandales de corruption, a fini par démissionner, le 14 février, au profit de M. Cyril Ramaphosa. Le Congrès national africain affronte de graves tensions internes qui fragilisent une hégémonie acquise avec la fin de l’apartheid, en 1991.

Chantre du "non-alignement", le président de la nation arc-en ciel jongle entre ses accointances avec Moscou el ses intérêts avec l'Occident.