Boycott des factures d’énergie, grève des dockers, des postiers, dans les usines et les chemins de fer : au Royaume-Uni, l’« été du mécontentement » se prolonge cet automne, alors que le pays s’enfonce dans la crise économique et politique. En fonctions depuis le 6 septembre, la première ministre Elizabeth Truss n’aura tenu que quarante-quatre jours avant d’annoncer sa démission…

Le 15 novembre, la Cour suprême britannique a censuré le projet gouvernemental de transférer les demandeurs d’asile au Rwanda. À contempler le crépuscule des conservateurs, difficile d’imaginer qu’ils auraient « repris le contrôle », comme le promettaient les partisans de la sortie de l’Union européenne. À en croire quelques sondages, prévaudrait même le «Bregret», le regret du Brexit ; mais peut-on conclure à son échec ?

Alors que le pays vient d'introniser Rishi Sunak, cinquième Premier ministre en six ans, les tories continuent de payer les conséquences de leurs mensonges.

L'agglomération du Grand Manchester est souvent en avance lorsqu'il s'agit de trouver des solutions innovantes aux problèmes sociaux et économiques. Mais les ressources dont disposent les politiciens locaux ne sont pas vraiment à la hauteur de la tâche. La région tente de changer son destin mais continue de dépendre de Londres pour prendre des décisions. Leur force : une collaboration étroite entre les autorités locales pour faire pression sur Westminster.

Elizabeth II a régné pendant 70 ans. Désormais, selon la ligne de succession au trône britannique le rôle sera assuré par un homme jusqu'à la fin du 21e siècle, voire au-delà. Quelle différence cela peut-il faire ? Comment un homme peut-il succéder à celle qui était considérée comme la "grand-mère de la nation" ?

Comme la France, le Royaume-Uni s’apprête à voter lors de législatives anticipées. Des deux côtés de la Manche, le paysage politique a été chamboulé par l’extrême droite. Avant de quitter l’Angleterre où il a vécu pendant deux décennies, le journaliste Eric Albert a sillonné le pays une dernière fois.

En Grande-Bretagne comme ailleurs en Occident, l’extrême droite illibérale se fraye une place de choix dans le paysage politique.

Le probable futur Premier ministre de Grande-Bretagne parle de la refonte du parti travailliste, de son plan de reconstruction du pays – et un peu de ses parents.

Pour comprendre l'origine de la crise politico-économique britannique, il faut remonter au Brexit et à la décision de sortir de l'Union européenne, en 2016. Entretien avec Jean-Pierre Jouyet, ancien secrétaire général de l'Elysée et ex-ambassadeur de France à Londres.

Ce célèbre journaliste de gauche se réjouit de la victoire éclatante du Labour, mais il met en garde le nouveau Premier ministre, Keir Starmer : son parti a bénéficié d’un ras-le-bol électoral qui pourrait se retourner contre lui en cas d’échec.

Il a fait du sérieux et de la compétence sa marque de fabrique, rompant avec les années d’hystérie populiste post-Brexit.

Le fraîchement élu Premier ministre Keir Starmer devra se positionner avec tact dans un contexte qui a rarement été si complexe et incertain.