Ce devait être la grande réforme fiscale de la fin du quinquennat. Mais l'instauration du prélèvement à la source s'avère beaucoup plus complexe que le gouvernement ne l'avait imaginé.

Alors que le cadre fiscal international est relativement stable pour l'année 2017, le Brexit, la réforme voulue par Donald Trump et l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée ouvrent une période de grands changements.

Si les distorsions des règles de la concurrence, l'optimisation fiscale, la main-d'oeuvre bon marché, la réduction des droits sociaux, etc., ne sont pas des pratiques spécifiques aux activités de l'économie collaborative, comme celles d'Airbnb ou de BlaBlaCar, elles ont tout de même tendance à en constituer les principales caractéristiques. Réglementer ces activités, voire les interdire, risquerait de freiner le développement de l'économie collaborative, qui répond à une demande existante, et de favoriser la création d'un marché clandestin.

Panacée budgétaire pour certains, usine à gaz démagogique pour d'autres, le prélèvement à la source a été envisagé durant chaque présidence. Mais pour les contribuables, les employeurs et les fonctionnaires, il promet surtout d'être un sacré bazar. Sommaire. Impots, le grand bordel. A Bercy, le grand vertige des fonctionnaires. Les vrais chiffres de l'Exit Tax.

La proposition de patrons milliardaires, prêts à payer une contribution exceptionnelle, a fait grand bruit. Elle a un précédent.

Emmanuel Macron affirme vouloir copier le modèle social et économique suédois. Il commencerait par abaisser les impôts des riches actionnaires, des gros épargnants, et par favoriser banquiers et assureurs...

Fiscalité, marché du travail, foncier, les grandes réformes devront attendre.

Les 17èmes Rencontres économiques d'Aix-en-Provence ont été le théâtre du revirement du gouvernement sur les exonérations de l'ISF et de la taxe d'habitation. Edouard Philippe les avait renvoyées à plus tard. Un week-end de grogne des élites libérales qui a incité Emmanuel Macron à changer d'avis.

Informations rapides sur l'adoption d'une version remaniée de la taxe dite Google par l'Assemblée nationale, le 17 novembre 2016. Son objectif : contrer l'optimisation fiscale des multinationales, et en particulier des Gafa (Google, Amazon, Facebook et Apple) qui réalisent des bénéfices en France tout en les soustrayant au fisc français en toute légalité. Cette taxe est une réponse à la lenteur des discussions internationales sur l'harmonisation fiscale.