A l'ONU, Benyamin Netanyahou semble avoir déclenché le compte à rebours d'une frappe contre les installations nucléaires de Téhéran. A moins que, d'ici là, un effondrement de l'économie iranienne, fragilisée par les sanctions, ne provoque la chute du régime.

Suspendre l'enrichissement d'uranium, réclamer le droit au nucléaire civil devant la Cour pénale internationale et organiser un référendum sur la question. Telles sont les initiatives que l'Iran doit prendre pour éviter le pire.

Le délai fixé par les Nations unies, le 31 août 2006, n'a pas fait plier Téhéran. Renforcé par la récente "victoire" de son allié le Hezbollah, l'Iran veut poursuivre ses activités d'enrichissement de l'uranium. Les Occidentaux cherchent une issue, entre diplomatie et pressions. Sans exclure une intervention militaire.

Détruire le programme nucléaire iranien est plus que jamais au coeur des préoccupations d'Israël. Plusieurs scénarios sont étudiés, y compris une bombe à neurtrons, une arme jugée "propre".

Un quotidien de Téhéran, qui représente pourtant l'aile dure du régime, lance un violent réquisitoire contre le président iranien sur sa gestion peu diplomatique du dossier nucléaire.

L'accord intérimaire ouvre la perspective d'une détente dans les relations entre l'Iran et les Etats Unis, mais la confiance dans la consolidation future de l'accord de Genève reste limitée, des deux côtés. Outre l'opposition d'autres états, dont Israël et l'Arabie saoudite, des doutes subsistent en effet sur la volonté de l'Iran de réfréner encore davantage ses ambitions nucléaires ratifiées par un accord global.

L'Iran s'est dit prêt à renoncer à la bombe contre une levée des sanctions occidentales. Et si la force de frappe nucléaire du régime de Téhéran ne représentait aucun danger ?

Après avoir refusé l'offre américaine d'accord nucléaire, les Iraniens cherchent de nouveaux alliés. Les Turcs semblent favorables à cette alliance périlleuse mais lucrative.

Assassinats de scientifiques, cyberattaques et sanctions économiques poussent les dirigeants à reconsidérer leur stratégie.

En 2007 déjà, l'expert américain Najmedin Meshkati tirait la sonnette d'alarme : les sanctions internationales contre Téhéran augmentent le risque nucléaire.

Après trente-deux ans de diabolisation, il est temps de changer d'approche, estime l'ex-diplomate américain John Limbert.