Ni la diplomatie ni les sanctions ne semblent capables d'arrêter le programme nucléaire iranien. Reste la guerre.

Deux dossiers étroitement liés : Téhéran est invité en Suisse pour discuter de son programme nucléaire, mais aussi pour trouver une issue à la crise syrienne.

Dans les négociations sur le nucléaire, Téhéran martèle ses messages jusqu'à ce qu'ils passent pour des évidences.

L'accord nucléaire avec l'Iran sera-t-il un premier pas vers un début de pacification de la région ? Eléments de réponse à Washington, Téhéran et Jérusalem.

Ostracisée, sanctionnée, accusée de nourrir des ambitions hégémoniques, la République islamique s'est résolue à mettre de l'eau dans son thé pour assurer sa sécurité et retrouver sa place dans le concert des nations. Un objectif en passe d'être atteint à la faveur de l'accord-cadre de Lausanne sur le nucléaire.

L'accord signé à Vienne le 14 juillet 2015 met fin à des années de crise diplomatique. Si Téhéran et Washington y trouvent leur compte, les Israéliens et les saoudiens, eux, ne décolèrent pas.

L'accord sur le nucléaire signé avec les grandes puissances a replacé le régime iranien dans le jeu diplomatique. Au détriment, entre autres, d'Israël et de l'Arabie Saoudite.

Un accord sur le programme nucléaire iranien n'est pas le seul point qui effraie Jérusalem. Le rôle que Téhéran veut jouer au Moyen-Orient avec le soutien américain est bien plus menaçant.

Les populations arabes paieront le prix de la guerre sanglante qui s'annonce entre l'empire chiite iranien et les meurtriers sunnites de l'Etat islamique.

Les conservateurs iraniens se servent de clichés sexistes pour couper court à d'éventuelles concessions aux puissances étrangères sur le nucléaire.

Les alliés de Nétanyahou aux Etats-Unis ont en réalité lamentablement échoué dans leur campagne contre l'accord sur le nucléaire iranien, malgré les millions de dollars dépensés.

La combinaison d'un programme nucléaire qui avance à grands pas, de la radicalisation du pouvoir politique et de l'escalade diplomatique, suscite des craintes légitimes. Qu'en est-il exactement, alors que le dossier de l'Iran est entre les mains du Conseil de Sécurité des Nations Unies ?