La pagaille politique a atteint un niveau jamais connu dans le pays, sans que Jaroslaw et Lech Kaczynski daignent donner la moindre explication aux Polonais.

Près de dix-huit mois après l'arrivée au pouvoir des frères Kaczynski - qui s'appuient sur leur parti, Droit et justice (PiS), mais aussi sur les catholiques intégristes et les populistes -, la presse polonaise dresse un bilan inquiétant.

Les agriculteurs ne paient pas d'impôt sur le revenu, mais ce sont eux qui pourraient décider une fois de plus de l'avenir du pays lors des législatives anticipées de cet automne.

Les sondages réalisés à l'approche des législatives anticipés du 21 octobre 2007 indiquent que la gauche est laminée et que le combat se livre, au coude à coude, entre les deux principales forces de la droite polonaise : le PiS des frères Kaczinski et la Plate-forme civique de Donald Tusk.

Le conflit qui oppose les deux plus hauts personnages de l'Etat est désormais public, et il sera bientôt tranché par le Tribunal constitutionnel. En attendant, le principal quotidien de droite en appelle à l'intelligence

L'ancien chef de l'Etat, leader historique du syndicat Solidarnosc, s'affiche de plus en plus avec les opposants au traité de Lisbonne. Un engagement qui en choque plus d'un.

Union civile, procréation médicalement assistée, couples hors mariage, contraception... La société se met peu à peu au diapason de l'Europe. Au grand dam d'une Eglise demeurée très conservatrice.

Les voix obtenues par le social-démocrate Grzegorz Napieralski, arrivé en troisième position au premier tour, seront déterminantes pour départager les deux candidats de droite le 4 juillet 2010, estime un hebdomadaire de gauche.

Même si Jaroslaw Kaczynski et Bronislaw Komorowski sont tous les deux de droite, tout les oppose. L'un se veut un guide spirituel, quand l'autre est un pragmatique. Voici leur portrait dressé par le principal hebdomadaire de gauche. Contrairement aux idées reçues, parmi les électeurs de Kaczynski, on trouve beaucoup de jeunes.

La mobilisation de la droite catholique pour imposer un signe religieux devant le palais présidentiel reflète autant son rejet de l'alternance que de l'Etat laïc. Elle soulève une vague de protestation dans l'opinion.

Le chef de l'opposition cherche toutes les occasions pour déstabiliser l'Etat démocratique. Le meurtre d'un assistant parlementaire vient de lui fournir un nouveau prétexte. Un jeu dangereux.